Thibaut Simon, Media365, publié le samedi 25 février 2023 à 23h48
Dans une récente interview accordée au Telegraaf néerlandais, Andrea Agnelli, ex-dirigeant de la Juventus Turin a réaffirmé sa volonté de créer la Super League.
Et si la Super League refaisait surface ? C'est en tout cas les croyances de l'ex-dirigeant turinois, Andrea Agnelli. Lui qui n'a jamais abandonné le projet, veut à tout prix que cette compétition voit le jour pour éviter que les clubs ne s'effondrent. « Il faut un avenir dans lequel les clubs ne s'effondrent pas s'ils ne se qualifient pas une fois pour la compétition européenne. Avec une telle incertitude, vous ne pouvez pas prendre des décisions durables et saines à long terme en tant que club. » a-t-il expliqué.
Pour rappel, le projet de Super League avait été lancé il y a deux ans sous l'impulsion de plusieurs gros clubs européens tels que le Real Madrid, la Juventus Turin et le FC Barcelone. Très vite tombé à l'eau, une bataille judiciaire s'en est suivie entre les promoteurs de cette compétition et l'UEFA et la FIFA.
Un monopole à casser
Agnelli s'en est pris également à l'UEFA ainsi qu'à la Ligue 1 et la Premier League. Il pointe du doigt le manque de stabilité financière, qui règne dans le football. Selon lui, « les gagnants sont connus d'avance » et ce sont eux, qui tirent le plus de profits sur les marchés nationaux. Une ligue fermée permettrait aux clubs d'avoir les mêmes revenus. « J'ai de nombreux contacts avec les clubs et beaucoup sont favorables à un autre paysage footballistique. » explique Agnelli.
D'après l'Italien, des championnats comme la Ligue 1 ne sont plus intéressants car les champions sont connus à l'avance. C'est le cas de la Bundesliga et de la Liga. En revanche, la Premier League, qui génère énormément de bénéfices avec quatre milliards d'euros par an, est déjà une « Super League ». Il ajoute que la domination anglaise menace le football européen.
Un procès au printemps
La Super League est pour le moment en train de restructurer son format. A22, promoteur de la compétition affirme être en pourparlers avec des clubs européens. Une nouvelle proposition devrait arriver avec moins de privilèges et une ouverture au plus grand nombre selon Anas Laghrari, cofondateur de la société A22.
La Cour Européenne devra d'ailleurs statuer au printemps sur le statut de l'UEFA et son monopole, ce qui nous donnera plus d'informations sur l'avenir de la Super League.