Justice : Maradona, la révélation choc

Justice : Maradona, la révélation choc ©Icon Sport, Media365

Mathieu Warnier, Media365 : publié le mercredi 30 avril 2025 à 18h15

Alors que le procès sur les conditions de la mort de Diego Maradona se tient actuellement dans la banlieue Buenos Aires, les propos du directeur des soins intensifs où « El Pibe de Oro » a été hospitalisé à l'encontre des médecins personnels de l'ancien joueur ont provoqué une polémique.

Le procès concernant les circonstances de la mort de Diego Maradona continue de parler. Depuis le 11 mars dernier, sept membres de l'équipe médicale qui était en charge de l'ancien numéro 10 de l'Albiceleste doivent répondre de leurs actes devant le tribunal de San Isidro, dans la banlieue de Buenos Aires. Après les déclarations de l'ancienne compagne du joueur, le directeur des soins intensifs de la clinique Olivos, Fernando Villarejo a témoigné concernant le comportement de Leopoldo Luque et Agustina Cosachov, respectivement médecin et psychiatre personnels de Diego Maradona, après une opération effectuée en novembre 2020 dont l'objectif était de réduire un hématome s'étant formé entre le crâne et le cerveau de l'ancien joueur de football. « A l'intérieur de la chambre, tout était permis », a-t-il confié en évoquant le régime alimentaire de Diego Maradona durant les jours ayant suivi l'intervention chirurgicale, à base d'hamburgers et autres produits de restauration rapide. Le directeur a ajouté que « Leopoldo Luque a refusé l'entrée aux médecins qui devaient évaluer Maradona » à l'issue de l'opération. Pour noircir un peu plus le tableau, Fernando Villarejo a assuré que l'ancien international argentin n'avait pas eu de visite préalable à l'opération sur ordre de ce même Leopoldo Luque.

Maradona n'aurait pas dû être hospitalisé à domicile

Um médecin qui présentait Diego Maradona comme un « patient ingérable ». Ce qui avait poussé Leopoldo Luque et Agustina Cosachov à imposer aux médecins de la clinique Olivos une sédation « pour un temps indéterminé » afin de « traiter l'abstinence » d'une personne ayant des addictions, notamment à l'alcool même si aucune trace n'avait été décelées lors de sa mort. Un protocole que le directeur des soins intensifs avait remis en doute. « Je n'étais pas d'accord, ce n'était pas le bon endroit, a-t-il confié. Je l'ai expliqué à Luque. » En effet, Fernando Villarejo a expliqué devant le tribunal que Diego Maradona « n'était pas un patient à placer en hospitalisation à domicile ». « On parle d'un patient qu'il fallait désintoxiquer, qui pouvait passer par des phases d'excitation psychomotrice, s'automédicamenter, manger ou boire n'importe quoi, c'est très difficile à prévenir de façon professionnelle, dans un cadre à domicile », a-t-il ajouté. Le médecins a alors précisé que l'ancien international argentin aurait eu besoin d'une « hospitalisation à domicile quasiment comme un suivi en institution, avec infirmière, accompagnement thérapeutique, médecin très proche ». Or, quelques semaine plus tard, Diego Maradona a succombé des suites d'un œdème pulmonaire dans des conditions qui ont poussé la justice à s'intéresser aux circonstances de ce décès.

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