Iran : Ce joueur qui risque la peine de mort

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Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 13 décembre 2022 à 15h52

Amir Reza Nasr-Azadani, un footballeur iranien de 26 ans, pourrait être exécuté pour avoir participé aux manifestations de protestation contre le régime de son pays.

Alors que l'Iran a annoncé lundi avoir exécuté un deuxième prisonnier détenu et condamné dans le cadre des manifestations nationales de contestation du régime, un footballeur iranien risque lui aussi la mort. Amir Reza Nasr-Azadani (26 ans) a été arrêté le 17 novembre pour avoir participé à ce mouvement de protestation né du décès de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, qui a trouvé le mort le 16 septembre dernier après avoir été arrêté par la police des mœurs pour infraction au code vestimentaire strict de la République islamique.

Le syndicat des joueurs "choqué"

Passé par les sélections de jeunes en Iran, Amir Reza Nasr-Azadani, qui a joué pour les clubs de Rah Ahan Téhéran FC, Tractor SC et Gol Reyhan, risque aujourd'hui la peine de mort par pendaison selon Iran Wire, un site d'informations non-affilié à l'Etat iranien. Et si ses proches et sa famille n'ont pas été informés de son arrestation le syndicat international des joueurs professionnels (FIFPro) a affiché sa solidarité sur Twitter et demandé la libération du joueur. "La FIFPro est choquée et écœurée par les informations selon lesquelles le footballeur professionnel Amir Nasr-Azadani risque d'être exécuté en Iran après avoir fait campagne pour les droits des femmes et les libertés fondamentales dans son pays. Nous sommes solidaires d'Amir et appelons à la levée immédiate de sa peine", peut-on ainsi lire dans leur communiqué.


Et ce n'est pas la première fois qu'un footballeur iranien est arrêté par le régime. Le 24 novembre dernier, c'est Voria Ghafouri, célèbre footballeur local, qui a été arrêté par les autorités après un entraînement de son équipe, le Foolad FC. L'ancien international iranien (26 sélections) qui multipliait les critiques contre le régime, est accusé d'avoir "insulté et sali la réputation de l'équipe nationale et de s'être livré à de la propagande" contre l'Etat, d'après l'agence de presse iranienne Fars. Durant le Mondial qatari, c'est l'équipe nationale qui a fait polémique en ne chantant pas l'hymne national lors de son premier match, ce qui a été perçu comme une critique du régime.

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