FIFA : Une première mise en examen dans l'affaire du Qatargate

FIFA : Une première mise en examen dans l'affaire du Qatargate©Panoramic, Media365
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Clément Pédron, Media365, publié le samedi 27 mai 2023 à 14h22

Reynald Temarii, l'ancien vice-président tahitien de la FIFA a été mis en examen pour « corruption privée passive » dans l'affaire sur les conditions d'attribution de la Coupe du monde de football au Qatar.



Il s'agit de la première mise en examen, dans le volet de l'information judiciaire ouverte en 2019 à Paris, dans le cadre de l'affaire sur l'attribution « suspecte » du Mondial 2022 au Qatar. Selon les informations du Monde, le Tahitien Reynald Temarii, ancien vice-président de la FIFA, a été mis en examen pour corruption privée passive. Jusqu'ici, il était placé sous le statut de témoin assisté dans l'affaire et a été donc notifié de la décision par les juges d'instruction chargés du dossier. Ces derniers sont intrigués par le « volte-face » de Reynald Temarii, également ancien président de la Confédération océanienne de football (OFC).

Rappel des faits. Nous sommes le 1er décembre 2010, à la veille d'une procédure importante pour la FIFA : L'attribution de la Coupe du monde, qui aura finalement lieu au Qatar. Cette nuit-là, l'ancien dirigeant décide, à la stupéfaction générale, de faire appel de sa suspension d'un an, pour infraction au code d'éthique après la publication de plusieurs papiers du Sunday Times. Cette sanction empêchait donc Temarii de siéger au comité exécutif pour le vote du 2 décembre. Et donc de ce fait, l'instance aurait dû trouver un remplaçant qui aurait, selon 20 Minutes, « accordé sa voix à l'Australie au premier tour de scrutin puis, en cas d'échec, aux États-Unis, les principaux rivaux du Qatar. » Et alors que le Tahitien avait au préalable accepté la sanction, il a finalement changé d'avis en faisant appel. De ce fait et en application des statuts de la FIFA, l'OFC ne bénéficiait plus d'un représentant pour le vote.

Sa relation avec Mohamed Bin Hammam, passée au crible

Le Parquet National Financier s'est également penché sur les rapports entre Reynald Temarii et une personnalité qatarienne bien connue : Mohammed Bin Hammam, président de la Confédération asiatique de football de 2002 à 2011 et aujourd'hui banni à vie de la FIFA pour des malversations dans le cadre de ses activités pour l'instance. Toujours selon Le Monde, Bin Hammam a notamment réglé les frais de défense de Temarii, ce qui correspond à un montant de 305 000 euros. En cause également, un voyage du Tahitien tous frais payés à Kuala Lumpur, en Malaisie pour y rencontrer l'ancien président de l'AFC juste après sa sanction mais avant le vote de la FIFA pour l'attribution de la Coupe du monde.

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