Cantona : "J'aurais dû le frapper encore plus fort"

Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 27 avril 2021 à 11h14

Eric Cantona ne regrette pas vraiment son fameux coup de pied sur un supporter de Crystal Palace, qui avait valu à l'idole de MU une suspension de 9 mois en 1995.

Eric Cantona n'est pas homme à avoir des regrets. Pas le genre de la maison. Dans un documentaire intitulé «The United Way», qui retrace l'histoire de Manchester United et doit sortir le 24 mai, il est revenu sur son «kung-fu», ce fameux et violent coup de pied asséné à un supporter de Crystal Palace en janvier 1995. Ce geste, qui lui a valu neuf mois de suspension et a presque autant façonné sa légende que ses coups de génie, il ne le regrette absolument pas. A un détail-près... "J'ai un seul regret. J'aurais dû le frapper encore plus fort. J'ai été suspendu neuf mois, ils ont voulu faire de moi un exemple, explique-t-il. J'ai été insulté des milliers de fois et je n'avais jamais réagi, mais on est parfois fragile."

Il avait failli arrêter

Ce 25 janvier 1995, «Canto» avait donc dégoupillé après son expulsion. Victime d'insultes xénophobes de la part d'un fan des Eagles, un certain Matthews Simmons, il s'était rué sur lui, assénant donc un coup de pied et plusieurs coups de poing. Outre sa suspension de neuf mois, étendue par la FIFA au niveau international, il avait d'abord écopé de deux semaines de prison pour cette agression, avant de voir sa peine commuée en 120 heures de travail d'intérêt général, qu'il avait passées auprès de jeunes footballeurs mancuniens. Dans ce documentaire, l'ancienne idole des Red Devils, aujourd'hui âgé de 54 ans, confie également qu'il avait failli mettre un terme sa carrière à l'été 1995, alors qu'il avait été photographié en train de participer à un match amical à huis clos malgré sa suspension.

"C'était juste un match amical, mais le journaliste était sur un arbre à l'extérieur, et il a pris une photo. Malheureusement, il n'est pas tombé. Le lendemain, c'était dans tous les journaux et la Fédération anglaise a voulu me suspendre encore plus", raconte-t-il encore, confiant qu'Alex Ferguson avait su le convaincre de ne pas arrêter : "Il a trouvé les bons mots, comme toujours. Je l'aimais et je le respectais comme un père." Il raccrochera finalement les crampons à l'issue de la saison 1996-1997.

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