Juba Touabi, Media365, publié le mercredi 12 mars 2025 à 19h45
L'ancien attaquant emblématique de la Seleção, Ronaldo Nazário, a annoncé son retrait de la course à la présidence de la Confédération brésilienne de football (CBF), mettant ainsi un terme à un projet qui visait à réformer en profondeur l'institution.
Cette décision survient dans un contexte particulièrement tendu, marqué par une forte adhésion des fédérations régionales au président sortant, Ednaldo Rodrigues, qui semble jouir d'un large soutien au sein des instances dirigeantes du football brésilien. Déterminé à apporter un renouveau à la gestion du football national, Ronaldo ambitionnait de redonner davantage de pouvoir aux clubs et de favoriser un dialogue plus inclusif avec les fédérations régionales. Il souhaitait instaurer une gouvernance plus moderne et transparente, mettant en avant des idées novatrices pour dynamiser la gestion du football brésilien. Toutefois, son projet s'est heurté à une résistance massive : sur les 27 fédérations régionales, 23 ont refusé de le rencontrer, marquant ainsi leur loyauté envers Rodrigues et rendant toute campagne de Ronaldo quasiment impossible.
« Il n'y a pas eu d'ouverture au dialogue »
Face à cette opposition frontale et au manque de soutien institutionnel, l'ancien Ballon d'Or a préféré jeter l'éponge plutôt que de poursuivre une lutte vouée à l'échec. « Je n'ai pas pu présenter mon projet, exposer mes idées et les écouter comme je l'aurais souhaité. Il n'y a pas eu d'ouverture au dialogue », a indiqué l'ancien buteur de la Seleção. Sa décision de se retirer ne signifie cependant pas un renoncement à son engagement pour un football brésilien plus équitable et mieux géré. Il a d'ailleurs réaffirmé son intention de continuer à militer en faveur d'une gouvernance plus transparente et plus ouverte, convaincu que des réformes restent nécessaires pour l'avenir du football brésilien.
Preuve de son implication, Ronaldo avait même envisagé de céder ses parts du club espagnol du Real Valladolid afin de se consacrer pleinement à cette ambition. Ce geste illustrait sa volonté d'agir concrètement pour un changement structurel profond au sein de la CBF. Bien que son projet ait été avorté, l'ancien attaquant reste une figure influente dans le paysage footballistique brésilien, et son opinion continue de peser dans les débats sur l'avenir du sport national. Son influence ne se limite pas aux terrains : en tant que dirigeant et acteur du football mondial, il pourrait encore peser sur les choix stratégiques de la CBF dans les années à venir.