Patrick Juillard, Media365, publié le mercredi 14 février 2024 à 17h55
Plus que jamais désireuses de se débarrasser de Djamel Belmadi, les autorités algériennes ont adressé mercredi un message lourd de sens au sélectionneur déchu.
Trois semaines après l'échec cuisant de l'Algérie à la CAN 2023, l'État envoie un message fort à Djamel Belmadi. Sur les réseaux sociaux, une vidéo de la direction générale de Mobilis, dans la zone industrielle de Bab Ezzouar, à Alger, est devenue virale. On y voit une grande toile publicitaire à l'effigie du sélectionneur, en poste depuis 2018, en train d'être retirée de la façade du bâtiment. Bénéficiaire d'un lucratif contrat avec l'opérateur téléphonique depuis son arrivée sur le banc, le coach champion d'Afrique 2019 se voit là signifier que le robinet va être coupé.
Entre la Fédération et Belmadi, le divorce est consommé
Une manière claire et nette de mettre la pression sur celui qui a été ouvertement accusé, dans un communiqué officiel au vitriol, d'être revenu sur la parole donnée dans un premier temps et n'a toujours pas, au contraire, de tous les membres de son staff, donné sa démission après la nouvelle élimination de l'équipe nationale au premier tour de la CAN, le 23 janvier dernier. Et cela malgré le "contrat moral" passé avec le pays, dixit le principal intéressé.
Le divorce est bel et bien consommé entre la Fédération algérienne de football et Djamel Belmadi. L'instance, dirigée depuis le mois de septembre 2023 par Walid Sadi, est bien décidée à ne faire aucun cadeau au sélectionneur déchu. Et à trouver sans tarder son successeur : un "comité ad hoc" a été mis en place dans ce but, avec à sa tête Ameur Mansoul, le Directeur technique national (DTN). Plusieurs noms plus ou moins fantaisistes ont circulé ces derniers jours. Ceux qui reviennent avec le plus d'insistance sont ceux de deux techniciens portugais : Carlos Queiroz, libre depuis son départ du Qatar fin 2023, et José Peseiro, tout récent finaliste de la CAN 2023 à la tête du Nigeria.