Algérie : Belmadi s'explique et règle ses comptes

Algérie : Belmadi s'explique et règle ses comptes©Media365
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Rédaction Media365, publié le dimanche 20 mars 2022 à 12h40

Le sélectionneur de l'Algérie, Djamel Belmadi, a répondu dimanche aux questions de la presse, sans dissimuler son irritation. Compte-rendu.

Le sélectionneur de l'Algérie, Djamel Belmadi, s'est exprimé devant la presse ce dimanche matin. Au lendemain de l'annonce de la liste pour les barrages du Mondial 2022, le boss des Fennecs a commencé par une mise au point. « Avant la dernière CAN, il y a eu des discussions, l'une d'elles portait sur l'après CAN et notamment cette double confrontation. Ce qui avait été expliqué, c'est qu'un bilan allait être tiré après CAN et qu'il aurait une incidence sur le future regroupement. Chose qui a été faite », a expliqué le sélectionneur, assumant un certain esprit commando.

« Ce n'est pas une liste sanction, mais une liste pour se qualifier à la Coupe du Monde. Il y a eu un échec évident, on se devait de réagir, pas en écartant des joueurs mais en constituant une liste pour atteindre l'objectif. L'équipe a envie de se racheter. C'est ce qui nous anime. On veut être à cette Coupe du monde, on a envie que pendant les 7-8 mois, on soit dans cette euphorie, celle de se préparer pour cet événement. »

« Le match retour à Tchaker, c'est une chance »

Qui, du Cameroun médaillé de bronze de la CAN ou de l'Algérie touchée dans son orgueil, est le favori de cette double confrontation ? Cette question est balayée par Djamel Belmadi. « C'est de la psychanalyse de trop penser à tout ça, je n'ai pas le temps khouya ! Il faut prendre cela positivement. C'est tellement passionnant. On est 10 équipes sur le continent à pouvoir jouer ça... Comme joueur, j'aurais aimé être dans une bonne équipe et être à deux matchs d'une qualification, avec un match retour à Tchaker. »

Et d'insister sur le fait de terminer devant son public. « J'ai montré à mon staff ce film d'horreur. Parfois on est un peu sado-maso, en plus on était dans le noir (rire). Je leur ai dit, imaginez qu'on doive jouer ce match retour à Japoma. Le jouer à Tchaker, c'est l'aboutissement de trois ans de travail. C'est une chance. » Pour autant, le sélectionneur ne se fait pas une montagne de la manche aller. « Japoma ? On connait ce terrain-là, on a joué trois matchs dessus. C'est pas un stade qui nous est étranger. »

« Laissez nous terminer les matchs ! »

Questionné sur la sélection de certains de ses 24 joueurs, Djamel Belmadi va défendre ses choix avant de hausser le ton. « Je sais que si je fais appel à [Adlène Guedioura] pour démarrer un match ou rentrer, c'est pour des directives bien précises qu'il est capable d'appliquer. Si je pensais qu'il n'en était plus capable, je ne l'appellerais pas. » Préféré à Baghdad Bounedjah, Mohamed Benyettou est aussi au centre d'un échange. « Il n'a plus 20 ans mais il montre une constance. Il a su, face à des grosses oppositions comme Al-Duhail ou Al-Sadd, qu'il était capable de marquer, et de rivaliser avec de bons défenseurs. C'est un travailleur acharné, il mérite aujourd'hui de goûter à la sélection. »

Relancé au sujet de la non-sélection d'Adem Zorgane, Djamel Belmadi va remettre la presse à sa place. « Vous me dites que Zorgane méritait... Savez-vous jouer au football ? Vous n'avez pas un physique de footballeur ni même de sportif pour dire qu'il mérite ! » Le bilan doit se faire après les matchs, pas avant, telle est en substance la requête du coach : « Laissez nous terminer les matchs avant de parler des listes ! Vous avez trop parlé de la liste et après vous demandez pardon comme en 2019 avec Guedioura. » Rendez-vous est pris. D'ici là, la presse a de quoi noircir quelques pages.

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