Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 25 septembre 2023 à 19h44
Marco van Basten, une des voix censées le plus porter lorsqu'il s'agit d'évoquer le football aux Pays-Bas, a lancé un cri d'alarme en réaction à l'arrêt du choc entre l'Ajax et le Feyenoord. Selon lui, il faut des mesures radicales de la part des pouvoirs publics.
Tout fiche le camp à l'Ajax, dans des proportions jamais vues depuis près de 60 ans, puisque le club d'Amsterdam accuse son plus mauvais départ en championnat depuis 1964. Quatorzième et déjà relégué à dix points du PSV Eindhoven, leader, l'Ajax a vu son match de dimanche face au Feyenoord Rotterdam (0-3) arrêté à cause des incidents en tribunes (jets de fumigènes) et en dehors, où des affrontements avec les forces de l'ordre ont éclaté. Marco van Basten, légende de l'Ajax où il a joué - et marqué, beaucoup - durant six ans (de 1981 à 1987) avant de partir vers l'AC Milan, est désabusé (pour Ziggo Sport) : "C'est délibéré, les gens le font exprès, ils ont un but à atteindre. Si on ne peut pas se comporter normalement dans les stades, alors il faut peut-être arrêter. Les politiques devraient en faire un vrai problème, si c'est si important."
"Le Feyenoord doit gagner 3-0, ou même 5-0 s'ils veulent"
Reconnu comme un des plus grands attaquants de tous les temps, Marco van Basten a aussi entraîné l'Ajax une saison, en 2008-2009. Il expose donc cette idée d'un arrêt pur et simple du championnat. "C'est de la folie et ça ne peut plus durer, n'est-ce pas ? Ce match ne doit pas être rejoué, le Feyenoord doit gagner 3-0 ou même 5-0 s'ils veulent." Jaap Stalenburg, spécialiste du football néerlandais, parle d'un "chaos total" (pour l'AFP) : "Ils se battent partout. Sur le terrain, en dehors... Ils ont besoin d'un dictateur, d'un leader fort qui vienne mettre de l'ordre dans tout ça." Demi-finaliste de la Ligue des Champions en 2019, l'Ajax ne s'est pas qualifié en C1 pour la première fois depuis 2009, après sa troisième place de la saison dernière. Désormais sans Edwin van der Sar, directeur sportif parti au mois de mai, il est bien difficile d'y trouver un ancien qui mène la barque.