Quand Deschamps se confie sur la "fin" avec les Bleus

Quand Deschamps se confie sur la "fin" avec les Bleus©Wochit
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6Medias, publié le mercredi 24 octobre 2018 à 13h10

À Monaco lors du Sportel, le rendez-vous international du sport et des médias, Didier Deschamps a reçu le prix de "la légende du sport". L'Equipe rapporte ses propos tenus lors de sa rencontre avec le public.

Pour Didier Deschamps, qui a tant gagné de titres en étant joueur puis comme entraîneur, "la plus belle vie, c'est la première.Être pro, international, jouer une Coupe du monde en France et la gagner, il n'y a rien de mieux".

Le coach de l'équipe de France explique, selon L'Equipe, que "le rôle de sélectionneur, c'est beaucoup plus compliqué (que celui de joueur). On doit passer beaucoup de temps à gérer le groupe, le staff, être imperméable à l'extérieur. Entre les deux fonctions, il n'y a pas photo. Sélectionneur, c'est dur, c'est usant. C'est aussi passionnant et excitant, mais compliqué, même quand on gagne."



Pour autant, il ne souhaite pas stopper sa fabuleuse aventure avec les Bleus. Didier Deschamps est sous contrat avec la FFF jusqu'en 2020 et il pourrait être confirmé jusqu'à la Coupe du monde 2022. Mais il assure ne pas y penser : "Je suis très heureux et épanoui dans ma fonction de sélectionneur. Entraîneur en club, on est dans un tambour de machine à laver. Tu n'as pas de vie, pas de temps pour récupérer. En sélection, ce sont des périodes beaucoup plus intenses, mais entre-temps on a plus d'ouvertures, plus de tranquillité, plus de temps d'analyse, de recul aussi. Je prends beaucoup de plaisir avec l'équipe de France. Je ne me pose pas la question (pour après)".

Et celui qui vient de fêter ses 50 ans laisse planer le doute sur la suite qu'il donnera à sa carrière. Il n'exclut rien, même pas d'y mettre un terme : "Je suis un privilégié. Ma première vie de footballeur m'a donné la liberté de ne pas me soucier du lendemain. J'aurais une autre vie, je ne sais pas laquelle, mais elle sera belle aussi, même si j'espère que ce n'est pas demain ou après-demain... Chaque jour qui passe me rapproche un peu plus de la fin comme sélectionneur. Après ? Est-ce que ce sera dans un club ? Je ne le sais pas".

Alors que l'autre basque champion du monde en 1998 Bixente Lizarazu a été primé au Sportel pour son autobiographie ("Mes prolongations"), Didier Deschamps a évoqué un autre Bleu sacré en 98, devenu entraîneur lui aussi, Zinedine Zidane. "Me comparer à Zizou, c'est gentil, mais Zizou, c'est Zizou. Déjà, il a été hors norme dans sa première vie, en tant que joueur, il l'est aussi en tant qu'entraîneur avec ses trois victoires consécutives en Ligue des champions", a-t-il lancé modestement.

Avant de lâcher leur mantra commun : "Mais on ne fait pas tous les deux le même métier. Lui, il est entraîneur de club et moi de sélection. On a des idées certainement différentes. Mais on est là pour la même chose : la gagne. Et après, le maître mot, c'est s'adapter".

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