6Medias, publié le mardi 31 juillet 2018 à 12h24
Joseph Blatter a de nouveau accusé Nicolas Sarkozy et Michel Platini d'avoir intercédé en faveur de la candidature qatarie au Mondial 2022, a repéré Le Figaro.
Attribuer la Coupe du monde au Qatar. Une décision prise le 2 décembre 2010.
Près de huit ans plus tard, le tremblement de terre qui a suivi dans la sphère football continue de connaître des répliques, explique Le Figaro sur son site internet. Nouvel épisode en date, la sortie sur Twitter de l'ancien président de la FIFA, le très clivant Sepp Blatter, suspendu huit ans pour corruption.
Il accuse nommément Michel Platini, alors vice-président de l'instance mondiale du football (FIFA) et le président de la République d'alors, Nicolas Sarkozy, d'être intervenus personnellement pour attribuer l'organisation de la Coupe du monde au Qatar. "Mauvaises nouvelles : le Qatar accusé de dénigrement des autres candidatures, écrit sur le réseau social le Suisse de 82 ans. La réalité, c'est que le Qatar a gagné après une intervention politique par le président français d'alors, Nicolas Sarkozy, et du Vice-président de la Fifa, Michel Platini."
Promotion de son livre
Cette sortie a plusieurs objectifs. Le premier, répondre à un article du Sunday Times, paru ce dimanche 29 juillet. Le Qatar y est accusé d'avoir financé des campagnes de propagande, dans le cadre de ce que les journalistes britanniques appellent des "opérations noires", visant à dénigrer les candidatures adverses. Or, c'est ce même Sunday Times qui avait révélé le système généralisé de corruption mis en place par le Qatar pour obtenir la Coupe du Monde 2022, enquête fleuve parue dans le livre "The ugly game", mettant nommément en cause l'ancien président de la Fifa. Autre raison expliquant cette sortie de Joseph Blatter, la campagne de promotion de son bouquin "Ma vérité", sorti en mai dernier et qui vise à donner sa propre version des événements.
Le rôle joué par Nicolas Sarkozy et Michel Platini dans l'attribution de la Coupe du monde 2022 a souvent fait l'objet de commentaires. C'est en effet en 2010 que le Qatar avait décidé de racheter le Paris Saint-Germain. Un investissement que suivait tout particulièrement l'ancien président de la République, qui s'était entretenu à l'Elysée, le 23 novembre, avec Michel Platini et le prince héritier qatari, alimentant l'hypothèse d'une intercession française en faveur de la candidature de Doha.