Les accusations fracassantes d'Anelka à quatre jours du Mondial

6Medias, publié le dimanche 10 juin 2018 à 08h45

Alors que Raymond Domenech a affirmé il y a une semaine que Nicolas Anelka ne l'avait finalement pas insulté lors de la Coupe du Monde 2010, l'ancien joueur du PSG réplique, et accuse son ancien sélectionneur et la Fédération d'avoir caché la vérité.

L'affaire Knysna n'est pas encore terminée. Une semaine après les déclarations de Raymond Domenech sur la Coupe du Monde 2010 et les présumées insultes de Nicolas Anelka à son encontre à la mi-temps du match France-Mexique, le joueur réagit ce dimanche 10 juin dans le Journal du dimanche.

Il accuse avec véhémence Raymond Domenech et son manque de courage. "S'il avait dit ça le jour de cette Une, pas de grève des joueurs. Pas de grève, pas de bus. Donc pas de scandale mondial. Peut-être même une victoire dans le dernier match et une qualification à la clé", tempête l'ancien joueur du PSG.



Selon lui, tout le monde a préféré cacher la vérité au moment des faits. "Mais ça n'arrangeait ni la Fédération ni l'Équipe de révéler la vérité... Il semblait préférable de la cacher, de condamner le geste solidaire envers moi". Autrement dit, Nicolas Anelka accuse les instances du football français d'avoir pris l'épisode du bus de Knysna comme prétexte pour l'exclure. Le 20 juin 2010, les joueurs français avaient refusé de s'entraîner pour le soutenir. Aujourd'hui, l'attaquant aux 69 sélections, explique avoir tourné la page. "Je n'ai aucune rancœur, juste un sourire en coin, car le faux est voué à disparaitre. Lorsqu'on dit la vérité, on dort bien. Et je dors très bien", précise-t-il dans le JDD.

"On est tous adultes"

Il y a une semaine, Raymond Domenech était revenu sur les propos tenus par Anelka lors du match, démentant les insultes qui avaient fait la Une du journal l'Équipe ("Va te faire enculer sale fils de pute" ndlr). L'ancien sélectionneur précisait sur Canal + : "Mais il n'a pas dit ce qui a été écrit dans les journaux, c'est une certitude (...) En se tournant et en jetant ses chaussures, il dit : 'Tu n'as qu'à la faire, ton équipe de merde'. Je lui ai dit : 'Tu as raison, tu sors'. ". Dans le JDD, Nicolas Anelka reconnait ses torts... à demi-mot. "Je peux comprendre. Mais de mon côté, j'avais trouvé guère respectueuse la façon dont il m'avait parlé en rentrant dans le vestiaire. On est tous adultes, pères de famille. Je respecte le coach, mais je ne suis pas son fils", dit-il.

Dans cette interview, Nicolas Anelka revient aussi sur sa non-sélection au Mondial 1998 qui aurait pu le sacrer champion du monde. "J'ai très bien vécu cet épisode, car à l'époque, je m'étais dit qu'il y avait pire que de louper un Mondial", mais n'éprouve aucun regret de ne jamais avoir été titré. "Ce n'était pas écrit pour moi, voilà tout. J'ai vite tourné la page."

Enfin il se fait écho des récents événements en Équipe de France, en particulier le cas Rabiot. "Il faut respecter son choix. (...) Il faudra maintenant montrer qu'il a un mental d'acier, car plus personne ne lui fera de cadeaux." Avant de terminer sur le cas Didier Deschamps. "Quant à Didier, il est assez intelligent pour savoir qui mettre sur le terrain et trouver le bon mix afin d'aligner l'équipe la plus compétitive. Jusqu'à présent, il s'est très bien débrouillé !"

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