6Medias, publié le mercredi 04 octobre 2017 à 13h10
Cela fait deux ans cette semaine que Michel Platini est suspendu de toute activité dans le monde du football, il lui en reste deux, jusqu'en 2019. Mercredi 4 octobre, L'Equipe relate ces deux années « d'inactivité forcée ».
Une période « très mal vécue » par l'ancien capitaine des Bleus.
Quand il apprend que son ultime espoir de voir sa suspension annulée s'effondre, Michel Platini est au fond du trou. Le 9 mai 2016, le Tribunal arbitral du sport a statué : il ne fait que réduire la suspension, de 6 à 4 ans. Yves Wehrli, son avocat et ami, confie à L'Equipe : « Quand on reçoit la décision du TAS, on appelle Michel. On dit à peine deux mots et il raccroche (...). Il a vu le monde s'effondrer sous ses pieds ».
Michel Platini se renferme, évite au maximum les déplacements, reste dans sa maison de vacances sur les hauteurs de Cassis, et rumine. Il en veut à la terre entière, relate L'Equipe. A la FIFA, l'UEFA, aux médias, et même ses avocats, qui ne l'auraient pas assez bien défendu. Ses confidents se comptent sur les doigts d'une main. En premier lieu, sa femme et son fils.
Surtout qu'un mois après la décision du TAS, l'Euro-2016 débute. Un déchirement pour l'ancien président de l'UEFA. « L'Euro, ce sera au fond de ma piscine, affirme-t-il en privé. Je n'ai pas envie d'y aller comme un clochard, à ne pas savoir si je dois m'asseoir au 4ème ou au 5ème rang. » Jacques Lambert, président du comité d'organisation du tournoi, explique : « La peur du regard des autres a sans doute beaucoup joué sur le fait qu'il n'assiste pas au tournoi. »
« Passe à autre chose ! »
Le soir de la finale entre la France et le Portugal, Michel Platini est doublement anéanti. Ce n'est pas lui qui remettra le trophée au vainqueur de « son » tournoi, celui qu'il avait porté depuis des années. « Une souffrance, c'était son plus grand plaisir, la remise de la coupe », glisse un de ses amis intimes à L'Equipe. Et puis, avant le coup d'envoi, les organisateurs affichent un portrait de « Platoche » sur le grand écran du Stade de France. Il y a plus de sifflets que d'applaudissements. « Après l'Euro, il était vidé, raconte un de ses proches. Même physiquement, il a craqué. »
Aujourd'hui, Michel Platini, aidé par ses proches, commence à reprendre pied. « Sors, montre-toi, enlève ta casquette et tes lunettes et passe à autre chose ! », lui a asséné il y a quelques jours le journaliste de Radio France Jacques Vendroux, un de ses amis intimes. Des intimes qui l'assurent : depuis la rentrée, Michel Platini semble aller un peu mieux.