Football : la sévère mise en garde d'un célèbre neurologue

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6Medias, publié le samedi 11 août 2018 à 11h30

Un célèbre neurologue nigérian met en garde. Pour lui, frapper un ballon de la tête serait dangereux pour la santé, et d'autant plus chez les enfants, dit-il à la BBC.

Le jeu de tête est un des composants essentiels dans le football de nos jours.

Défenseurs, milieux, attaquants... tous l'utilisent et il n'y a bien que les gardiens qui sont épargnés. Mais frapper un ballon de la tête serait dangereux si l'action est répétée. Europe 1 rappelle d'ailleurs que l'action de faire une tête est considérée comme une "sous-commotion cérébrale". En quelque sorte, un léger traumatisme crânien.

Un état de fait qui inquiète le célèbre neurologue nigérian, Bennet Omalu. Dans une interview accordée à la BBC, il demande de "restreindre l'usage de la tête au niveau professionnel" mais recommande surtout "qu'aucun enfant d'en dessous de 18 ans" ne "frappe le ballon de la tête". Il recommande que les enfants pratiquent ce sport en faisant "moins de contact" même s'il sait que "c'est difficile à comprendre.



Il précise en outre que cela n'a "aucun sens de contrôler un objet à haute vitesse avec sa tête." Pour lui, "la science évolue". Et d'ajouter. "Les temps changent, la société aussi, il est temps que mentalités fassent de même."

Plusieurs cas encore à l'étude

Bennet Omalu, 49 ans, est une figure dans le métier et surtout spécialisée dans le domaine sportif, rappelait Le Figaro en juillet dernier. Médecin légiste, il a découvert l'Encéphalopathie traumatique chronique (ETC), la maladie qui touche les sportifs victimes de commotions cérébrales. Un film ("Seul contre tous") lui a même été consacré en 2015 avec Will Smith comme acteur principal.

Si aujourd'hui les effets d'une collision entre la tête et un ballon arrivant à plus de 100 km/h ne sont pas connus précisément, l'UEFA a pourtant lancé en 2018 un projet de recherche dans plusieurs équipes juniors. D'autres étudient les cas de joueurs de football décédés afin de déterminer la cause de leur mort.

Plusieurs cas ont fait état de recherches. Dernièrement, celui de l'ancien international anglais Jeff Astle en 2002 à l'âge de 59 ans. Durant sa carrière, il avait effectué de nombreuses têtes. Idem pour ce joueur de deuxième division anglaise, Rod Taylor, décédé en 2017 à l'âge de 71 ans.

Rien n'est donc prouvé, mais le jeu de tête affecte la capacité de la mémoire de 41 % à 67 % ont démontré des chercheurs de l'université de Sirling en Écosse. Aux États-Unis, la pratique est interdite aux enfants de moins de dix ans.

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