CAN : les Togolais à la rescousse des Éperviers

CAN : les Togolais à la rescousse des Éperviers©Panoramic
A lire aussi

6Medias, publié le mercredi 04 janvier 2017 à 14h25

Le gouvernement taxe les Togolais pour financer leur séjour au Gabon lors de la CAN, qui débute le 14 janvier. Une méthode qui agace sérieusement les citoyens.

Qualifiée sur le terrain pour la Coupe d'Afrique des Nations (CAN), au Gabon du 14 janvier au 5 février, l'équipe du Togo pensait avoir fait le plus dur.

Mais le gouvernement n'avait pas budgété cette participation. Un forfait des Éperviers pour cette raison étant inconcevable, l'État n'a pas trouvé mieux que de faire payer les déplacements et le séjour de la sélection nationale au Gabon par les Togolais eux-mêmes, comme le racontent les sites SlateAfrique ou Jeune Afrique.
La technique : la taxation indirecte des Togolais, particuliers ou professionnels. L'État augmente provisoirement les prix de produits courants comme les coûts de télécommunication, la bière ou encore le ciment. Le montant rapporté par ces hausses est reversé à un comité de mobilisation de fonds en faveur de l'équipe nationale de football.
Transparence exigée
Une manière de fonctionner et de ponctionner qui agace de plus en plus la population d'autant que celle-ci a déjà été mise à contribution, de la même façon, pour l'édition précédente de la CAN en 2013.
Pendant les fêtes de fin d'année, des internautes togolais ont ainsi lancé une campagne de protestation sur les réseaux sociaux, notamment Twitter avec le mot dièse #FaisonsLesComptes. Ils ne comprennent pas qu'on puisse en arriver à cette extrémité une seconde fois en quatre ans, la publication des comptes des fonds mobilisés par l'État en faveur des Éperviers en 2013 et globalement plus de transparence.
"Il faut que les consommateurs togolais sachent par quel moyen on va ponctionner leur argent et puissent éventuellement décider, si c'est par exemple sur le coût de téléphone, de boycotter le téléphone", a déclaré à Jeune Afrique Gerry Taama, candidat battu lors de la présidentielle en 2015.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.