Clément Pédron, Media365, publié le vendredi 22 septembre 2023 à 15h47
Dans un entretien accordé à Bloomberg, Daniel Levy, président de Tottenham en a dit un peu plus sur l'avenir des Spurs et a expliqué certains de ses choix par le passé. Il en a également profité pour louer le travail d'Ange Postecoglou cette saison.
C'est un homme réputé pour être âpre, difficile lors des négociations avec d'autres clubs voire impitoyable par moments. Daniel Levy, le président de Tottenham, fait aussi face à la fronde de certains supporters qui lui reprochent d'être près de ses sous et ne pas mettre assez d'argent dans le marché des transferts afin d'obtenir une équipe compétitive capable de gagner un trophée. Chose qui les fuit depuis 2008. Ce vendredi, le dirigeant et homme d'affaires, a accepté, pour Bloomberg, de livrer son ressenti sur ses choix passés et futurs à propos des Spurs dont il est président depuis 2001. Le Britannique a d'ailleurs débuté l'entretien par une réponse sur son avenir à la tête du club. Est-il prêt à le lâcher comme ils sont nombreux à le réclamer ? En tout cas, Daniel Levy n'exclut pas cette possibilité. « Je n'ai aucun intérêt réel à quitter Tottenham, mais j'ai le devoir de considérer tout ce que quiconque voudrait proposer, a t-il nuancé. Il ne s'agit pas de moi, mais de ce qui est bon pour le club. » Il en a également profité pour avouer qu'il avait déjà reçu des offres par le passé provenant du Moyen-Orient et des États-Unis.
On dit souvent qu'il n'y a pas de fumée sans feu. Le dirigeant a t-il eu envie de partir à un moment ? S'il ne l'a pas officiellement dit, il a admis que les critiques à son encontre ont été difficiles à entendre : « La frustration de ne pas gagner et la pression de peut-être certains joueurs et une large portion des fans qui dit que nous devons gagner, que nous devons dépenser de l'argent, que nous devons avoir un grand entraîneur, un grand nom... Cela m'a affecté. »
Levy : « J'ai fait une erreur avec Mourinho et Conte »
Daniel Levy a aussi accepté de revenir sur les précédentes années et a cette instabilité d'entraîneurs. « J'ai fait une erreur, a t-il convenu en partant de ses ex-coachs José Mourinho (novembre 2019 - avril 2021) et Antonio Conte (novembre 2021 - mars 2023). C'était tous deux de supers managers, mais pas pour ce club. Et la manière dont ils veulent gagner est différente de la manière dont nous avons besoin de gagner. » De son propre aveu, la collaboration avec Mauricio Pochettino avec lequel les Spurs se sont hissés en finale de la Ligue des Champions en 2019 (défaite contre Liverpool, 0-2), est l'un de ses plus beaux souvenirs : « Je suis passé par une période où nous avons presque gagné avec Mauricio, nous avons vécu de très bons moments. [...] Nous n'y sommes pas arrivés mais nous nous sommes approchés de très près. »
Depuis le lancement de la saison, les Spurs sont en forme puisqu'ils comptent quatre victoires pour un match nul et figurent actuellement à la deuxième place de Premier League derrière Manchester City mais à égalité de points avec Liverpool et Arsenal. « Amener Ange Postecoglou (l'actuel coach) était, de mon point de vue, exactement la bonne décision » a assuré Daniel Levy. Si le technicien parvient à faire gagner son équipe ce dimanche contre les Gunners dans le derby du Nord de Londres, le président aura alors réussi son pari.