Manchester City - Guardiola : "Nous avons déjà été condamnés"

Axel Allag, Media365, publié le vendredi 10 février 2023 à 21h00

En conférence de presse, Pep Guardiola s'est montré très offensif. Assurant qu'il n'allait pas "bouger" de son siège, maintenant plus que jamais devant les menaces de lourdes sanctions par la Premier League, le coach des Citizens a également affirmé que les 19 autres équipes de Premier League étaient contre son club. Une situation connue - avec moins d'opposants - il y a déjà 3 ans, quand les Citizens risquaient une exclusion en Ligue des Champions pour non-respect des règles du fair-play financier.

Pep Guardiola n'avait pas forcément la tête à rire, ce vendredi. Lundi, la Premier League a publié un communiqué indiquant que Manchester City était accusé de plus de 100 violations des règles financières à la suite d'une enquête de quatre ans. Les infractions présumées s'étendant principalement sur une période de neuf saisons jusqu'en 2017-2018, ainsi qu'un certain nombre d'infractions à partir de décembre 2018. Lors de l'été 2020, les Citizens avaient connu une situation assez comparable en étant reconnu coupables d'avoir commis de "graves infractions" aux règles du fair-play financier de l'UEFA. Toutefois, l'interdiction de compétition européenne de deux ans avait été annulée par le Tribunal arbitral du sport. Avant de commencer sa conférence de presse, Guardiola a eu des mots pour les victimes des séismes en Turquie et en Syrie.

"Je ne bouge pas de ce siège. Plus que jamais"

"Je pense que nous avons déjà été condamnés", a soutenu l'entraîneur de Manchester City. "Depuis lundi, c'est comme ce qui s'est passé avec l'UEFA. Le club a prouvé qu'il était complètement innocent, pourquoi devrais-je penser maintenant, avec juste des accusations, des suggestions... Il faut comprendre que les 19 équipes de Premier League nous accusent sans possibilité de nous défendre. Vous savez exactement de quel côté je suis", a-t-il affirmé, se rangeant donc du côté de ses employeurs qui auraient indiqué au technicien qu'ils n'avaient pas menti. "Nous avons de la chance de vivre dans une société où tout le monde est innocent jusqu'à preuve du contraire. Nous n'avons pas eu cette opportunité. Nous sommes déjà coupables (pour les gens ndlr). Je pense que nous avons de bons avocats mais la Premier League - soutenue par 19 équipes - va prendre de bons avocats aussi. Si nous ne sommes pas innocents, nous accepterons ce que le juge ou la Premier League décide, mais que se passe-t-il si c'est la même chose que l'UEFA et que nous sommes innocents ? Que se passe-t-il pour réparer nos dommages ?" s'est interrogé le natif de Santpedor.


"Les dégâts, c'est maintenant. Lorsque l'UEFA a rendu une sentence contre nous, neuf équipes - Burnley, Wolves, Leicester, Newcastle, Spurs, Arsenal, United, Liverpool, Chelsea - étaient exclues de la Ligue des Champions mais elles voulaient cette position (celle de City, ndlr)", a rappelé Guardiola, évoquant un monde du football sans amis ou ennemis mais empli d'"intérêts". Alors que son équipe risquerait selon le Times jusqu'à une expulsion de la Premier League, Guardiola ne s'est pas montré plus inquiet que ça. "Je suis pleinement convaincu que nous serons déclarés innocents", a-t-il expliqué. Sous contrat jusqu'en 2025 avec City, il a clarifié sa position, qui est bien du côté de l'Etihad Stadium : "Je ne bouge pas de ce siège, je peux vous l'assurer. Plus que jamais". En attendant d'en savoir plus, Manchester City, relégué à 5 points d'Arsenal, défiera Aston Villa dimanche à domicile (17h30).

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