Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 25 avril 2022 à 19h29
Le père d'Ibrahima Konaté, privé de déplacement au stade à cause de sa santé, peut suivre son fils à la télévision et désormais au sein des plus grandes compétitions, le défenseur se muant même en buteur avec Liverpool en C1.
Ibrahima Konaté est une des belles révélations du moment à l'étranger. Titulaire et buteur en charnière lors des deux matchs du quart de finale de Ligue des champions face au Benfica (3-1 pour les Reds à l'aller au Portugal, 3-3 au retour), puis en FA Cup devant Manchester City (victoire 3-2 en demi-finales), il s'est donné la plus belle des motivations pour en arriver là : "Mon père est un peu malade, il ne s'est jamais déplacé pour me voir. Je me suis dit qu'en passant pro, au moins, il me verrait à la télé ! L'objectif est atteint, c'est magnifique et je suis le plus heureux." Même si tout le monde ne participe pas à la maison : "Ma mère a toujours un peu de mal, elle est trop stressée ! Elle ne reste jamais plus de quinze minutes, elle repart et dès qu'elle entend un cri, elle appelle ma petite soeur pour savoir (sourire)."
"En primaire, je choisissais plutôt le frisbee"
Agé de seulement 22 ans, l'ancien défenseur de Sochaux était parti à peine majeur du côté de Leipzig : "A part le coach Albert Cartier, qui pensait que ce ne serait pas un problème, tous les autres - des journalistes ou des supporters - disaient que la marche était trop haute et que je n'allais pas progresser. Quand je suis arrivé et que je restais quelques matchs en Youth League, je me suis demandé... Mais il faut s'enlever ça direct de l'esprit. Je me disais que je montrerais de quoi je suis capable lorsque mon temps viendrait. Plus tard, j'ai pris ma revanche en créant un faux compte Twitter pour tous les mentionner et leur rappeler (rires). Je l'ai supprimé, je ne le referais plus."
Dans ses plus jeunes années, Ibrahima Konaté n'était pas spécialement fan de ballon rond : "En primaire, dans le quinzième arrondissement, je choisissais plutôt le frisbee ou autre chose (rires). C'est en déménageant dans le onzième, j'ai plus joué à l'école et mon père m'a emmené dans son club. Et un ami de mes frères m'a montré des vidéos de Ronaldo 'R9', je me suis demandé ce qu'il faisait avec ses jambes ! J'essayais de reproduire ça dans le quartier." Ce n'est plus tout à fait le même poste ni les mêmes qualités, mais la vocation était bel et bien née.