Justice : 1 500 euros d'amende requis contre Evra pour injures homophobes

Justice : 1 500 euros d'amende requis contre Evra pour injures homophobes©Panoramic, Media365

Axel Allag, Media365, publié le jeudi 15 décembre 2022 à 21h30

Ce jeudi, le tribunal de police de Paris a requis une amende de 1500 euros, dont 300 avec sursis, contre Patrice Evra, jugé pour injures homophobes pour des propos visant le PSG datant de 2019. L'ancien footballeur n'était pas présent lors de l'audience.



La procureure a requis la sanction maximale contre Patrice Evra. Une amende de 1 500 euros, dont 300 euros avec sursis, a en effet été requise par le tribunal de police de Paris contre l'ancien joueur de l'équipe de France ou encore Manchester United. Jugé pour injures homophobes en raison de propos visant le PSG datant de 2019, il n'était pas présent lors de l'audience et réside actuellement à Dubaï, d'après son avocat comme le rapporte l'AFP.

Une décision rendue le 9 février

Pour rappel, en mars 2019, suite à la victoire de Manchester United face au PSG en 8ème de finale de la Ligue des Champions (1-3 retour, aller : 0-2), le natif de Dakar s'était montré plus que virulent sur les réseaux sociaux, à l'encontre de Jérôme Rothen et également du club de la capitale. "Paris, vous êtes des pédés, vous êtes des PD... Ici, c'est les hommes qui parlent", avait-il affirmé. Les associations Mousse et Stop Homophobie, soutenues par le collectif anti-homophobie Rouge Direct, avaient déposé plainte pour "injure publique envers un groupe de personnes à raison de leur orientation sexuelle". Toutefois, le juge d'instruction avait requalifié les faits en "injure non publique" et renvoyé l'affaire devant le tribunal de police.

Ce jeudi, lors de l'audience, Jérôme Boursican, l'avocat de Patrice Evra, a estimé qu'il n'avait pas "voulu porter atteinte à la communauté homosexuelle". "Ce qu'il vise, c'est le PSG", a-t-il expliqué. Convenant que les mots choisis étaient "inacceptables", Me Boursican a continué sur le thème : "c'est quelqu'un qui a été élevé dans les quartiers, qui parle comme ça". Si l'ancien footballeur, retraité depuis juillet 2019, s'adressait certes à un "club adversaire", il "connaît la signification de cette injure, il sait qu'elle renvoie à une orientation sexuelle et même si elle n'avait pas pour objet manifeste de blesser un groupe de personnes se reconnaissant dans cette orientation sexuelle". La procureure a estimé que le terme avait été utilisé de façon "stigmatisante et dénigrante", appelant Evra à tenir un "discours citoyen et respectueux de tous" en raison de sa personnalité médiatique suivie par de nombreux jeunes. La décision sera rendue le 9 février prochain.

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