Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 26 avril 2023 à 20h23
Aston Villa a dominé Fulham (1-0) mardi, ce qui permet aux pensionnaires de Villa Park de s'immiscer dans le top 5 de Premier League. Unai Emery est devenu le symbole d'un rétablissement spectaculaire, meilleure série en cours (avec Arsenal).
Unai Emery a bel et bien retrouvé la Premier League avec bonheur. Quittant Villarreal pour Aston Villa au mois d'octobre, sa décision avait pu surprendre. A nouveau comme un poisson dans l'eau, il avait gagné la Ligue Europa en 2021 et atteint les demi-finales de Ligue des Champions en 2022. Mais s'il ne connaissait pas l'Angleterre aussi bien que l'Espagne, naturellement, son année et demie passée à Arsenal (de l'été 2018 à novembre 2019) faisait tout de même qu'il ne débarquait pas dans un contexte totalement inconnu. Surtout qu'il était le premier à succéder à Arsène Wenger sur le banc des Gunners... Déjà rompu, ce n'était pas non plus évident pour lui de passer après Steven Gerrard, mais un peu plus quand même.
"Jouer sous pression, ça veut dire qu'on a quelque chose à faire"
Pour son premier match, lors de la quinzième journée, les Villans étaient treizièmes et battaient Manchester United (3-1). Ils sont désormais cinquièmes et détiennent donc virtuellement la place qualificative pour la Ligue Europa - il y a toujours beaucoup de matchs en retard derrière et ils pourraient repasser huitièmes, en fonction des résultats de Tottenham, Liverpool et Brighton, mais les sixième et septième places devraient aussi être qualificatives en C3 et en C4 (puisque Manchester United et City, vainqueur et/ou finaliste des deux Coupes, joueront normalement la C1). Le club de Birmingham a gagné huit de ses dix dernières rencontres, depuis le 18 février et la dernière défaite à domicile contre Arsenal (2-4).
Si l'ancien coach du Paris Saint-Germain se satisfait d'avoir quasiment sécurisé sa place dans le top 10 final, il regarde évidemment au-dessus : "La prochaine étape, oui, c'est une place européenne. Je dois être ambitieux et réaliste. Jouer sous pression, j'aime ça, ça veut dire qu'on a quelque chose à faire. On est candidats et on peut être fiers. Rêver, c'est bon pour tout le monde, on peut partager ça avec les supporters (...) Les joueurs restent humbles et demandent toujours à s'entraîner plus, à prendre des informations. J'apprends aussi d'eux, et je dois les soutenir avec mon expérience. Même quand on a perdu trois matchs d'affilée, c'était difficile, mais ils ont poursuivi ce processus." La frénésie du technicien espagnol sur le banc, trop vite rabrouée à Paris, est aussi en symbiose avec ce qu'attendent les supporters anglais.