Axel Allag, Media365, publié le lundi 15 août 2022 à 16h15
Ce lundi 15 août, le procès de Benjamin Mendy a repris avec la prise de parole attendue du procureur Timothy Cray. Ce dernier a qualifié le champion du monde 2018 de "prédateur" pour qui "le non n'était pas une option".
Débuté mercredi dernier, le procès de Benjamin Mendy a pris une nouvelle tournure, ce lundi 15 août. Accusé de de huit viols, une agression sexuelle et une tentative de viol, le champion du monde 2018 est apparu beaucoup moins serein, du côté de la salle d'audience numéro 1 du tribunal de Chester, à près de 12 heures (heure française). En effet, la prise de parole tant attendue du procureur Timothy Cray s'est déroulée. Dans un dossier qui n'a "pas grand-chose à voir avec le football" et qui est un "chapitre d'une très vieille histoire : des hommes qui violent et agressent sexuellement des femmes, parce qu'ils se croient puissants et parce qu'ils pensent pouvoir se tirer d'affaire", le défenseur champion du monde 2018 et Louis Saha Matturie, accusé d'être complice du Français, ont été au centre des paroles.
Une sensation de vulnérabilité dans le "manoir" de Mendy
Aux yeux du procureur Cray, comme le relate L'Equipe, Mendy - au même titre que Saha Matturie - est un "prédateur" pour qui "le non n'était pas une option". Visé par par douze chefs d'infractions sexuelles, dont huit viols, Matturie aurait eu la charge de "trouver des jeunes femmes et de créer des situations où elles pouvaient être violées et agressées sexuellement". A ce titre, l'emplacement du "manoir" de Mendy serait lié aux situations de domination. En effet, les victimes présumées pouvaient éprouver le sentiment d'être "vulnérables, effrayées, isolées" dans ce lieu d'après le procureur.
Des images du domicile du joueur ont été diffusées pendant l'audience montrant des "portes à verrouillage spécial" que Mendy avait dans sa chambre qui ne pouvaient être ouvertes que de l'intérieur. Alors qu'une seule personne savait comment déverrouiller ce système selon Cray, Mendy "voulait que chaque femme qui arrivait chez lui soit disponible pour des relations sexuelles". Toujours selon le procureur, pour les deux accusés "ces femmes étaient jetables : des choses à utiliser pour le sexe, puis jetées de côté". Le consentement - ou non - est évidemment le thème central de ce procès qui devrait durer 15 semaines.