Clément Pédron, Media365, publié le mercredi 18 novembre 2020 à 21h29
Bastian Schweinsteiger s'est montré assez dubitatif quant à la prestation de son ancienne sélection balayée (6-0) par l'Espagne, mardi soir. Il critique le sélectionneur Joachim Löw, coupable à ses yeux d'avoir banni les anciens cadres de l'équipe.
Comme bon nombre de supporters allemands, l'ex-international Bastian Schweinsteiger (121 sélections) n'a pas du tout goûté la fessée reçue par la Nationalmannschaft en Espagne (6-0), mardi soir dans le cadre de la dernière journée de la Ligue des Nations. Non seulement le score est très lourd mais surtout, il semble être l'apothéose d'une saison très, très moyenne de la part du pays champion du monde en 2014. Et au-delà des résultats, la manière et notamment le management de Joachim Löw, le sélectionneur, est en proie à de vives contestations. La raison ? Le technicien de 60 ans a décidé, en mars 2019, de donner un nouvel élan et une nouvelle jeunesse à son équipe, prévenant Mats Hummels, Thomas Müller et Jérôme Boateng, les habituels cadres de l'équipe, qu'ils ne comptaient plus sur eux.
Juste après cette claque reçue par les Espagnols, de nombreuses voix sont montées au créneau pour critiquer l'absence de ces joueurs précités, à commencer par l'ancien milieu de terrain Bastian Schweinsteiger dans des propos relayés par Goal : « Des joueurs comme Thomas (Müller) et Jérôme (Boateng) ont réalisé le triplé avec la meilleure équipe d'Europe. Ils jouent régulièrement avec le Bayern, pourquoi ne sont-ils pas en équipe nationale ? » avant de rajouter : « Dans des rencontres comme celles-ci, il est important d'avoir des joueurs un cran au-dessus, qui ont de l'expérience et de la qualité. Pour le moment, notre sélection n'a pas la qualité suffisante. » Comme lui, Mesut Özil, retraité de la sélection allemande en 2018, a fustigé l'absence de certains de ses compatriotes comme Boateng (sur les réseaux sociaux).
Malgré la déroute de ses hommes en Espagne, Joachim Löw bénéficie du soutien des instances allemandes, comme l'a répété à la fin du match Oliver Bierhoff, le directeur des équipes nationales : « Ce match ne change rien. Notre confiance reste totale. » Le contrat de Joachim Löw court jusqu'au lendemain de la Coupe du monde 2022 programmée au Qatar.