Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 27 mai 2023 à 19h17
Quelles émotions pour les supporters du Bayern, inversement proportionnelles à celle qu'ont dû ressentir leurs camarades de Dortmund au cours de cette 34eme et dernière journée de Bundesliga à couper le souffle.
Longtemps, Kingsley Coman a cru que son but allait permettre au Bayern de souffler le titre de champion, Dortmund ayant rapidement été mené à la surprise générale par Mayence (0-2 puis 2-2, score final). Mais Cologne a égalisé sur penalty à dix minutes de la fin et il a fallu une ultime frappe de Jamal Musiala, buteur à deux minutes du terme, pour que les Munichois explosent afin de profiter d'un scénario définitivement dingue. "On y a cru jusqu'au bout, c'est extraordinaire", savoure le vice-champion du monde français, qui poursuit son incroyable série de titres nationaux avec le PSG, la Juventus puis le Bayern (champion 2013 et 2014 à Paris, 2015 à Turin, puis depuis 2016 à Munich sans discontinuer).
"On a crié pour donner de l'énergie, puis on a explosé"
"On ne va pas mentir, on savait qu'on n'avait pas notre destin entre nos mains. Mais quand on a mené et qu'on a vu que Mayence menait 2-0 à Dortmund, on s'est dit qu'il y avait vraiment quelque chose à jouer. Nous avons croisé les doigts, il y a eu de la malchance puis de la réussite. Et à la fin, c'est vraiment extraordinaire. On a pris un gros coup sur la tête pendant deux ou trois minutes, tout le monde avait la tête en bas, puis on s'est remobilisés sur le banc." En effet, Coman était déjà sorti : "On a commencé à se lever et à crier pour donner de l'énergie aux coéquipiers, puis on a explosé sur le but. Ce titre est différent des autres."
Et quoi qu'il en soit, c'est bien son but exceptionnel qui a lancé le Bayern sur les rails de cette folle journée : "Sur le contrôle, je sais déjà. A l'échauffement, j'en avais mis une exactement pareil. Je savais le geste que je devais répéter. Je n'ai pas beaucoup célébré, car je n'aime pas célébrer pour rien. J'attendais le dénouement et je suis super heureux. On doit prendre cette force pour réussir une superbe saison prochaine." Un refrain répété à plusieurs reprises par le virevoltant ailier encore en pleine force de l'âge, puisqu'il n'a que 26 ans. Il venait alors d'apprendre que ses dirigeants Oliver Kahn et Hasan Salihamidzic allaient quitter le Bayern, ce qui a été rendu officiel de manière quasiment simultanée.