Bayern - Beckenbauer : "Sans Müller, on serait toujours dans cette cabane"

Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 16 août 2021 à 16h04

Gerd Müller a profondément changé le visage du football allemand, en sélection comme au Bayern. Il était le symbole absolu de la fameuse Allemagne qui gagne à chaque fois, dans les années 70. Les hommages pleuvent.

Toutes les vieilles gloires du Bayern ont forcément un mot ému pour Gerd Müller, décédé dimanche de la maladie d'Alzheimer à l'âge de 75 ans. "On avait Gerd Müller", se souvient Paul Breitner, reconverti en consultant à la télévision allemande depuis plusieurs saisons. "Pour nous, les jeunes joueurs, c'était tellement important. On savait qu'on avait un attaquant qui pouvait marquer à tout moment, dans n'importe quelle situation, si on ne parvenait pas à mettre un but par un autre moyen."

Völler : "68 buts en 62 sélections, c'est fou !"

Franz Beckenbauer utilise la métaphore des infrastructures pour expliquer à quel point Gerd Müller a fait grandir le Bayern: "Ce palace que nous avons désormais dans nos bureaux, c'est le jour et la nuit par rapport à la cabane en bois qu'on avait pour nous changer dans le passé. Sans lui, on serait toujours dans cette cabane... C'est ça, la vérité. Sans lui, on n'en serait pas là."

L'ex-coach Hansi Flick, plus jeune, s'exprimait de la même manière il y a quelques semaines, lorsqu'on savait déjà que l'état de Gerd Müller s'aggravait considérablement : "Il a toujours été mon idole absolue depuis le début de ma carrière. C'est lui que j'admirais le plus. J'ai joué au tennis avec lui ! Quel buteur, franchement, il marquait de façon si naturelle... Plus personne ne joue comme ça."


Le long mot de la fin pour Rudi Völler, qui a tenté de reprendre le flambeau dans les années 90 - il était l'avant-centre de la Mannschaft championne du monde en 1990, comme Gerd Müller l'avait été en 1974 : "Ses stats parlent pour lui. Il a tellement marqué... Je ne connais pas d'autre joueur qui compte plus de buts que de sélections, 68 buts en 62 sélections c'est fou ! Il faut le lire pour y croire. C'était le n°9 dans son expression la plus pure. Il ne mettait pas des buts comme Cristiano Ronaldo ou Lionel Messi, il était dans la surface et c'était un phénomène dans les six mètres. Personne ne pouvait l'imiter. On voulait tous marquer les mêmes buts que lui quand nous étions plus jeunes, mais personne ne pouvait le faire. Sa façon de pivoter et de marquer des deux pieds a été souvent imitée, jamais égalée..."

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