Paris 2024 : 70 médailles pour les Bleus, un objectif réaliste ?

Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 14 mars 2023 à 20h37

Si l'équipe de France se pare d'un tel total dans 500 jours, à domicile, il s'agirait d'une véritable réussite puisque les Bleus feraient plus que doubler leur bilan assez famélique de Tokyo en 2021. Claude Onesta lance des pistes.

Depuis 2019, Claude Onesta est à la tête de la cellule haute performance de l'Agence Nationale du Sport, qui avait été lancée spécialement par Laura Flessel (première ministre des Sports du premier gouvernement d'Emmanuel Macron) en vue de Paris 2024. Les résultats n'ont pas été tout à fait à la hauteur à Tokyo, c'est un euphémisme, avec un maigre total de 33 médailles. Mais pour le grand rendez-vous à domicile, les ambitions sont lancées et instaurent d'entrée une certaine pression.

Onesta a "identifié 107 médailles probables"

L'ancien sélectionneur multi-médaillé des Bleus en handball a "identifié 107 médailles probables et 90 pour les Jeux Paralympiques", d'après ses propres calculs cités par Ouest-France : "Ce n'est pas du rêve. Pour ça, on a identifié des athlètes qui, dans les deux ans qui précèdent Paris 2024, seront montés sur un podium mondial ou auront fini entre la quatrième et la sixième place." Selon l'approche d'Onesta et de l'ANS, qui est aussi celle de nos concurrents européens traditionnellement meilleurs au classement des médailles lors des dernières olympiades, il fallait se concentrer sur l'élite et cesser de vouloir donner les mêmes chances à tous. "Ce traitement très généraliste de nos athlètes ne correspondait pas à la réalité de ce qui est nécessaire."


A Tokyo, la Grande-Bretagne (65 médailles), l'Italie (40), l'Allemagne (37) ou les Pays-Bas (36) ont tous glané un meilleur bilan que la France. Maillage, vivier humain, culture de la victoire, expérience étrangère, structures : voilà les maîtres mots érigés par Onesta pour expliquer la nouvelle stratégie à 500 jours de Paris 2024. S'il réfute finalement tout objectif chiffré, il expose toutefois un taux de conversion de seulement 49% entre les médailles mondiales et olympiques. "Si, en revanche, on parvient à monter ce taux à 70 %, on devrait être environ à 70 médailles olympiques." Ce qui serait déjà fort appréciable.

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