Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 17 avril 2023 à 20h52
Paris 2024 appartient aux athlètes et à tous les fans de sport en France. Amélie Oudéa-Castéra, après avoir reçu le soutien presque inespéré des syndicats sur la question, joue sur du velours au moment d'appeler à une trêve nationale.
La ministre des Sports était accompagnée de Brigitte Macron pour son déplacement de lundi après-midi à Pontoise (Val-d'Oise), à l'occasion du J-500 avant les Jeux Paralympiques de Paris 2024. Il lui fallait donc d'autant moins manquer sa réponse à propos de la menace de perturbation collective des Français sur le grand événement de l'été 2024 dans la capitale, en exigeant le retrait de la nouvelle réforme des retraites (la loi vient d'être promulguée et doit commencer à être appliquée cet automne) : "J'ai vu ce hashtag #PasDeRetraitPasdeJO. J'ai aussi entendu les propos très responsables de Laurent Berger, le secrétaire général de la CFDT, sur le fait que les difficultés du pays ne doivent en aucun cas déteindre sur un événement comme Paris 2024. J'ai le sentiment que c'est l'événement des Français, et non de l'Etat ou du gouvernement."
Le dirigeant syndicaliste a évoqué lundi sur France 2 "un moment magique pour ceux qui aiment le sport, donc hors de question de faire ce type de menace ou d'action". Amélie Oudéa-Castéra assure elle que Paris 2024 continue de se préparer, à tous les niveaux, de manière non partisane et en équipe, "avec les élus de tous les territoires, le mouvement sportif ou le comité d'organisation" (pour RMC Sport) : "Paris 2024, c'est fait pour 15 000 athlètes, pour les millions de gens qui achètent leurs billets afin d'assister à ce spectacle d'exception. Le rêve olympique, c'est tout ça. Vouloir jouer contre ça, c'est jouer contre les associations et les athlètes, je ne crois pas que c'est ce qu'il faille pour notre pays, et je ne crois pas non plus que c'est ce que les Français veulent voir et vivre." Sans surprise, un discours a priori sensé, mais aussi et forcément très politique.