Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 27 septembre 2023 à 12h03
Si l'esport semble de plus en plus proche d'intégrer un jour les Jeux olympiques, des obstacles subsistent.
En plein essor, notamment en France, l'esport pourrait devenir un sport olympique, et ce dès l'édition 2028 à Los Angeles, alors que le CIO s'apprête à révéler les disciplines retenues pour ces JO californiens. Cet été, lors de la première édition de l'Olympic Esports Week, Vincent Pereira, responsable de l'esport au sein du Comité international olympique, avait pourtant révélé que ce n'était pas d'actualité. "Je pense qu'aujourd'hui nous n'en sommes pas à ce stade, nous n'y pensons pas", avait-il confié à 20 minutes. Mais la situation semble avoir évolué depuis. Alors que l'esport a pour la première fois intégré les Jeux asiatiques, qui se déroulent actuellement à Hanghzou, le CIO vient de créer une commission dédiée à l'esport, avec à sa tête le Français David Lappartient.
"Renouveler l'audience des Jeux"
"L'un des souhaits du CIO est de renouveler l'audience des Jeux. Et les nouvelles générations sont sur les jeux vidéo. L'enjeu, c'est de créer une passerelle entre l'esport et les JO" a lâché Lappartient, également patron du CNOSF, à Ouest-France. Président du CIO, Thomas Bach a aussi ouvert la porte à l'esport. "Le CIO est convaincu que les sports virtuels ont la capacité de compléter et d'améliorer les sports olympiques traditionnels, et qu'ils peuvent offrir aux athlètes et aux supporters de nouvelles possibilités de s'engager dans le mouvement olympique", a déclaré l'Allemand. Si l'esport intègre les Jeux olympiques, ce sera un nouveau signal envoyé à la jeune génération, après les ajouts du skateboard au programme puis du breakdance pour les Jeux de Paris l'an prochain. Et alors que le CIO ne veut pas proposer des jeux de guerre ou de stratégie, qui sont les plus populaires mais contraires à l'esprit olympique, cette éventuelle incorporation ne manque pas d'obstacles, notamment par rapport aux puissants éditeurs de jeux vidéo, face auxquels la Fédération internationale d'esport devra s'affirmer. Ce qui est loin d'être évident.