6Medias, publié le mardi 13 novembre 2018 à 20h10
Le CIO a demandé lundi 12 novembre aux grandes Fédérations de ne pas attribuer de compétitions à l'Espagne, révèle Marca. En cause la non-reconnaissance du Kosovo et de ses athlètes.
La question du Kosovo est épineuse à plusieurs titres en Europe.
Cela touche même le monde du sport. Car selon Marca, l'Espagne vient de recevoir un avertissement de la part du CIO (Comité international olympique). L'instance sportive a en effet demandé à toutes les Fédérations européennes de ne pas attribuer de grandes compétitions internationales à l'Espagne tant que celle-ci n'aurait pas reconnu le Kosovo et qu'elle accepterait que ses athlètes puissent concourir.
Les championnats du monde de Karaté qui se sont tenus à Madrid la semaine passée ont sans doute été un élément déclencheur. La délégation kosovare n'avait pu utiliser son drapeau ni son hymne. "Si le gouvernement ne peut pas garantir l'accès aux compétitions non seulement au Kosovo, mais à tous ses sportifs, les Fédérations ne devraient pas organiser de compétitions en Espagne jusqu'à ce que la situation soit résolue", a déclaré le directeur général adjoint du CIO, Père Miro.
Bannière neutre
Si les karatékas kosovares avaient droit de porter des tenues avec le sigle KKF (Fédération kosovare de karaté) dans le dos, les médailles apparaissaient elles avec la mention WKF (World Karate Federation), soit la bannière neutre. Une situation qui n'est pas sans rappeler les Jeux méditerranéens qui se sont tenus à Tarragone. La délégation kosovare avait dû concourir sous la bannière du Comité international olympique.
Père Miro demande ainsi que "les Fédérations aient toutes les garanties pour accueillir correctement les Kosovares en Espagne, avant d'accorder un événement au pays".
Mais le Kosovo n'est pas le seul pays concerné. En septembre dernier, Gibraltar avait aussi fait les frais des enjeux diplomatiques tendus entre l'Espagne et plusieurs pays européens. Des athlètes avaient été obligés de concourir sous drapeau neutre. Quatre avaient tout bonnement refusé. Si l'Espagne espère organiser les JO d'hiver 2030 autour de Barcelone, elle sait désormais ce qui lui reste à faire.