Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 10 novembre 2020 à 19h15
Son statut de débutant au Masters peut être "un avantage" pour Victor Perez, à en croire le joueur français qui essaie de se mettre dans les meilleures dispositions mentales avant cet inhabituel rendez-vous de novembre à Augusta.
Victor Perez a pu s'intégrer en partie au circuit PGA cette année, grâce à son excellente saison 2019 sur le Tour Européen. C'est extrêmement rare pour un joueur français, et ça lui permet de disputer à partir de jeudi le premier Masters de sa carrière. L'épreuve d'Augusta, la Mecque du golf comparable à Wimbledon au tennis, se dispute inhabituellement au mois de novembre, clôturant le calendrier des Majeurs alors qu'il s'agit traditionnellement de la première des quatre épreuves du Grand Chelem au mois d'avril. Par ailleurs, il n'y aura pas de public. "C'est peut-être un mal pour un bien, ça dédramatise un peu", estime le n°1 français, 36eme mondial (seul Tricolore dans le top 100, Romain Langasque étant 113eme).
"Jouer comme ça vient, au feeling"
"Il y a certains bruits à Augusta, comme quand le dimanche après-midi arrive et que les birdies s'enchaînent aux quatre coins du parcours... Ce sera peut-être un avantage pour moi." Ce serait surtout une excellente nouvelle s'il jouait effectivement le dimanche après-midi, ce qui signifierait déjà qu'il a passé le cut, puis qu'il figure parmi les hommes les mieux placés.
"Ne pas avoir l'habitude peut aussi être un avantage, par rapport à ceux qui l'ont déjà joué dix ou quinze fois et qui ont une certaine attente sur tel trou, avec tel vent... Parfois, ce n'est pas plus mal de ne pas savoir, de jouer comme ça vient, au feeling." Thomas Levet reste le meilleur Français de tous les temps à Augusta, treizième en 2005. Quant à la dernière édition, il y a un an et demi, elle demeure historique pour avoir vu la quinzième victoire de Tiger Woods sur un Majeur (à trois longueurs du record de Jack Nicklaus), la première depuis 2008.