6Medias, publié le dimanche 04 février 2018 à 19h00
Une enquête publiée par plusieurs médias européens affirme que 290 skieurs de fond, dont une cinquantaine présents aux JO d'hiver 2018, seraient soupçonnés de dopage. Plusieurs résultats "suspects" ont été dévoilés et parmi eux, ceux d'un certain nombre de Français.
EPO, transfusions sanguines...
après le cyclisme,le dopage concerne également les sports d'hiver. Plus particulièrement le ski de fond. C'est ce que révèle, ce dimanche 4 février, une vaste enquête publiée par plusieurs médias européens, dont The Times. Les journalistes ont ainsi pu avoir accès à une base de données contenant plus de 10 000 tests sanguins, provenant de plus de 2000 skieurs entre 2001 et 2010.
Les résultats sont accablants. "Il y a un nombre important de médaillés qui ont des résultats de profil sanguins anormaux ou très anormaux. Ce qui laisse penser qu'il y a un cas significatif de dopage", explique James Stray-Gundersen, expert anti-dopage qui a travaillé avec la Fédération internationale de ski. L'enquête souligne que pas moins d'un tiers de tous les médaillés, soit 290 skieurs, depuis 2001 ont présenté des tests sanguins irréguliers par rapport à leurs passeports biologiques. Ce dernier est un document électronique, recensant les différents contrôles des sportifs.
Au coeur des polémiques liées au dopage, la Russie apparaît comme le pays le plus concerné, avec 51 sportifs impliqués. Suivent l'Allemagne et la France, qui ponctue ce triste podium. 18 skieurs tricolores seraient compromis, mais leur identité n'a pas fuité.
Si les médias ne disposent pas des données après 2010, l'enquête affirme qu'une cinquantaine de skieurs, actuellement présents aux prochains Jeux olympiques d'hiver en Corée du Sud, seraient concernés.