Bilan 2022 : Le Top 5 international de la rédaction

Rédaction Media365, publié le samedi 24 décembre 2022 à 12h00

L'année 2022 a été riche en événements sportifs. Les stars du sport, françaises ou étrangères, nous ont impressionnés ou nous ont déçus. En cette veille de Noël, la rédaction vous livre son Top 5 international de 2022 (hors football).

N°1 : Carlos Alcaraz, le nouveau roi du tennis espagnol

La relève du tennis espagnol est trouvée. Carlos Alcaraz n'a pas attendu que Rafael Nadal range sa raquette pour devenir la nouvelle coqueluche du circuit masculin. A un peu plus de 19 ans, le Murcien est devenu le plus jeune joueur de l'histoire à terminer une année au sommet du classement ATP, dont il était 32eme en début de saison. Les promesses étaient déjà nombreuses autour du prodige en 2021 et elles n'ont pas tardé à se confirmer tant Alcaraz a écrasé la concurrence cette saison. Sur l'année écoulée, l'Espagnol a remporté cinq titres : le premier à Rio de Janeiro en février puis son premier Masters 1000, à Miami, deux mois plus tard. Le protégé de Juan Carlos Ferrero n'a pas eu froid aux yeux et a impressionné au plus haut point quand il a enchainé avec des titres successifs à Barcelone mais surtout à Madrid, où il a battu successivement Rafael Nadal, Novak Djokovic et Alexander Zverev pour aller soulever son quatrième trophée de l'année. C'est d'ailleurs face à ce même Zverev que Carlos Alcaraz a chuté en quart de finale de Roland-Garros après avoir signé quatorze victoires consécutives. Moins en réussite en seconde partie de saison, il a eu les ressources nécessaires pour écrire, le 11 septembre à New York, lors de l'US Open, la plus belle ligne de son palmarès et s'emparer à cette occasion de la place de numéro 1 mondial. Une accession au pouvoir qui ne peut que faire saliver à l'approche de la nouvelle saison.

N°2 : Max Verstappen, une saison quasi-parfaite

Au sortir de la plus grande fin de saison de l'histoire de la F1, sacré dans le dernier tour de la dernière course, Max Verstappen allait devoir digérer. Et vite. A peine plus de trois mois plus tard, le gamin champion du monde abordait une saison 2022 qui le dirigeait vers l'inconnu, comme tous ses camarades. C'était l'année des changements de réglementation, qui promettaient l'enfer à tout le paddock. Mais beaucoup plus pour certains que pour d'autres... Porté par sa force mentale tout autant que par sa Red Bull, le fils de Jos a gardé le cap avec une autorité qui lui a fait passer une année bien moins mouvementée que la précédente. Pas sûr qu'il ait préféré ce scénario, tant il avait montré son appétence, son excitation même, pour le goût du sang et des batailles rangées face à Lewis Hamilton. Charles Leclerc aurait pu, aurait dû être celui qui remplaçait le Britannique dans ce duel au sommet, mais ça n'a duré qu'un temps très (trop) court à cause des bourdes de Ferrari tout au long de la saison. Max Verstappen, déjà vieux briscard, n'a eu qu'à se baisser. A partir de la sixième manche en Espagne, il n'a plus jamais lâché la tête. Du 24 juillet au 11 septembre, de la douzième (France) à la seizième course (Italie), le Néerlandais a remporté cinq Grands Prix de suite et accentué son avance en tête du championnat de 63 à 116 points. Plus qu'un envol, c'est une écrasante suprématie qui se conclura même sur neuf victoires lors des onze dernières courses. Pour celui qui a fait tomber Lewis Hamilton, l'objectif est une évidence : jamais deux sans trois, ce qui lui permettrait de se rapprocher déjà un peu plus du top 5 historique et ses quatre titres minimum.

N°3 : Jonas Vingegaard, vainqueur du duel avec Pogacar

Deuxième du Tour de France 2021 derrière Tadej Pogacar, Jonas Vingegaard a superbement succédé au Slovène en juillet. Vainqueur de deux étapes, le Danois a montré les muscles et ses capacités au monde entier à l'occasion d'un duel de haute volée sur ces trois semaines de course. Bien aidé par sa formation, le leader de Jumbo-Visma s'est offert le premier Grand Tour de sa carrière. Néanmoins, il subsiste un contraste aussi brutal qu'étonnant, entre les célébrations de la victoire du héros à Copenhague et sa disparition des radars dans la foulée. En effet, le coureur de 26 ans n'est ensuite plus apparu sur un vélo jusqu'à la fin septembre, veille de sa reprise au Tour de Croatie. Interrogé sur cette absence, le Danois a d'abord indiqué qu'il avait ressenti une « explosion mentale » à la suite de son succès sur la Grande Boucle avant de se rétracter et d'expliquer simplement que les médias en « avaient  trop fait. » Quoi qu'il en soit, cet épisode passé, Jonas Vingegaard n'a guère brillé dans cette deuxième partie de saison. Il a levé les bras deux fois en Croatie pour une discrète seizième place en Lombardie, lors du dernier Monument de l'année. Affaire à suivre donc pour 2023.

N°4 : Remco Evenepoel a tout dévoré en 2022

Considéré par les Belges depuis de nombreuses années comme "le nouveau Cannibale", Remco Evenepoel avait commencé à justifier sa réputation depuis 2019, en remportant des courses comme la Clasica San Sebastian, le Tour de Pologne, le Tour de Burgos ou le Tour de Belgique. Mais l'année 2022 lui a permis d'exploser au plus haut niveau ! A seulement 22 ans, le prodige belge a remporté pas moins de 15 victoires lors de cette saison extraordinaire. Après avoir commencé l'année en terminant deuxième du Tour de la Communauté de Valence puis en gagnant le Tour de l'Algarve en février, il a décroché le premier Monument de sa carrière, Liège-Bastogne-Liège, fin avril. Il a enchaîné avec une victoire sur le Tour de Norvège en mai, puis est devenu champion de Belgique de contre-la-montre en juin. Vainqueur fin juillet de sa deuxième Clasica San Sebastian, il a préparé de la meilleure des façons sa première Vuelta. Une Vuelta où il a livré un magnifique duel à Primoz Roglic (qui a fini par abandonner), avant de triompher à Madrid. Il lui restait alors deux semaines pour récupérer avant la course en ligne des championnats du monde en Australie. Et là aussi, il s'est imposé de main de maître, et on le verra donc l'année prochaine avec le maillot arc-en-ciel sur le dos. Une année 2023 où l'objectif du coureur de Quick-Step sera le Giro, avant, espérons-le, le grand saut vers le Tour de France en 2024.

N°5 : Les Golden State Warriors de retour au sommet

C'est le genre d'histoire dont l'Amérique raffole. Après deux saisons sans play-offs suite à la finale perdue face aux Raptors, les Warriors, qui n'avaient gagné que 15 matchs il y a deux ans, ont retrouvé les sommets lors de la saison 2021-2022. Et ce alors qu'ils n'étaient pas forcément attendus à pareille fête et sans vraiment affoler les compteurs en saison régulière. Les hommes de Steve Kerr ont ainsi terminé à la deuxième place de la division Pacifique derrière les Suns et à la troisième place de la conférence Ouest, derrière les Suns et les Grizzlies. Mais c'est durant les play-offs que l'on reconnaît les vrais champions. Après avoir dominé les Nuggets d'entrée (4-1), Stephen Curry et ses coéquipiers ont écarté les accrocheurs joueurs de Memphis au deuxième tour (4-2). En finale de conférence, les Mavericks ne leur ont vraiment posé de problèmes (4-1), malgré un Luka Doncic à 32 points de moyenne. Et si, lors de la finale, les Warriors ont très mal débuté face aux Celtics, avec une première défaite à domicile et une deuxième à Boston pour se voir ensuite menés 2-1 sous les coups de boutoir de Jayson Tatum et Jaylen Brown, ils ont enchaîné trois victoires de rang pour permettre à la franchise californienne de glaner le septième titre de son histoire. Et le quatrième en sept ans pour la dynastie des « Splash Brothers ». Curry, qui a d'ailleurs retrouvé en début d'année son compère Klay Thompson, éloigné des parquets pendant 941 jours, aura été tout bonnement stratosphérique, tournant à 31.2 points, 6 rebonds, 5 passes et 2 interceptions de moyenne, à 48.2% de réussite (et 43.7% à 3 points) pour rafler son premier titre de MVP des Finales. Il aura encore pu compter sur l'indispensable Draymond Green, l'émergent Jordan Poole et l'inattendu Andrew Wiggins pour remporter ce nouveau sacre, et acter la renaissance des Warriors.

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