Rédaction Media365, publié le dimanche 25 décembre 2022 à 12h00
L'année 2022 a été riche en événements sportifs. Les stars du sport, françaises ou étrangères, nous ont impressionnés ou nous ont déçus. En ce jour de Noël, la rédaction vous livre son Flop 5 international de 2022 (hors football).
N°1 : Ferrari, encore raté...
Avec un doublé en ouverture à Bahreïn puis la victoire en Australie, le tout conjugué aux soucis de fiabilité traversés par Red Bull Racing et Max Verstappen, les étoiles semblaient alignées pour la Scuderia Ferrari. Ayant parfaitement pris le plis de la nouvelle réglementation technique, l'écurie basée à Maranello a très vite donné des gages permettant de croire à un retour au sommet quinze ans après le dernier titre pilotes pour Kimi Räikkönen et quatorze ans après le dernier sacre chez les constructeurs. Mais face à des rivaux qui ont su se remettre sur le bon chemin et un Max Verstappen tout simplement en état de grâce quelques mois après un premier titre de champion du monde acquis dans la polémique, Ferrari a baissé de pied. Si, pour la première course à Miami, Charles Leclerc et Carlos Sainz Jr ont fait illusion en terminant juste derrière le Néerlandais, autant la fiabilité que les erreurs ont très vite freiné les ambitions du Monégasque et de l'Espagnol. Mis à part un sursaut d'orgueil en Autriche, sur les terres de son rival avec une victoire de Charles Leclerc, puis en Grande-Bretagne pour le tout premier succès en F1 de Carlos Sainz Jr, Ferrari a joué les seconds couteaux et a même un temps craint le retour du diable vauvert d'une écurie Mercedes longtemps hors du coup avec une monoplace mal née. Un développement insuffisant et de trop nombreuses erreurs sur la piste comme sur le muret des stands ont eu la tête de Mattia Binotto, avec Frédéric Vasseur qui va débarquer à Maranello pour relancer une écurie italienne qui a tout pour revenir au premier plan mais qui n'a pas su tout accorder cette année.
N°2 : Los Angeles Lakers, qu'il est loin le titre de 2020...
Eliminés au premier tour des play-offs la saison suivant le titre acquis dans la bulle d'Orlando en 2020, les Lakers ont de nouveau voulu repartir de zéro, ou presque, lors du dernier exercice. Et l'échec s'est révélé encore plus cinglant pour les Angelenos. Un échec qui s'est dessiné dès la construction de l'effectif. Comme on pouvait s'y attendre, les shooteurs en fin de course censés aider LeBron James (Kent Bazemore, Wayne Ellington, Trevor Ariza) n'auront pas apporté grand-chose. Ils n'ont d'ailleurs toujours pas retrouvé de club, tout comme Carmelo Anthony. Mais la plus grosse erreur aura sans doute été de recruter Russell Westbrook, en l'échange notamment de Kentavious Caldwell-Pope et Kyle Kuzma, qui avaient activement participé à la conquête du dernier titre. On a rapidement compris que le jeu de l'ex-MVP, qui a besoin du ballon, n'était pas compatible avec celui de James. Westbrook est même devenu sixième homme, pour la première fois de sa carrière, cette saison. Ajoutez à ces problèmes de conception d'effectif les blessures récurrentes d'Anthony Davis, destiné à prendre la relève de James comme star de l'équipe, mais aussi celles de James et Westbrook, et vous aurez tous les ingrédients pour une saison 2021-2022 très compliquée de la franchise qui détient le record des titres NBA (17), à égalité avec les Celtics. Et l'avenir ne s'annonce pas vraiment des plus radieux, les dirigeants des Lakers ayant dû céder de très nombreux choix de draft pour récupérer Anthony Davis...
N°3 : Lewis Hamilton, une première saison blanche
Lewis Hamilton n'avait jamais vécu ça depuis son arrivée en Formule 1 en 2007 avec McLaren. Le septuple champion du monde a terminé l'année 2022 sans la moindre pole position ni la moindre victoire. Tout juste a-t-il pu se consoler avec neuf podiums mais pas avec une place dans le Top 5 du classement pilotes. Très vite, le pilote britannique et son écurie Mercedes ont compris qu'il avaient fait fausse route dans le développement d'une monoplace fondamentalement différente de celles de ses adversaires. Un concept « zéro pontons » qui semblait une bonne idée mais qui s'est avérée une erreur colossale. Face à une monoplace parmi les plus sujettes au phénomène de « marsouinage » ou de rebond, qui avait été sous-estimé alors que la F1 a décidé de remettre au goût du jour l'effet de sol, Lewis Hamilton a longtemps été hors du coup avec un podium lors de la première manche à Bahreïn qui est plus la conséquence de l'abandon de Max Verstappen puis Sergio Pérez dans les derniers tours qu'autre chose. Il aura alors dû attendre la manche canadienne en juin pour monter à nouveau sur la « boîte » et même quatre fois de suite jusqu'à la trêve estivale. Acceptant volontiers de jouer les cobayes pour essayer de remettre son écurie sur le droit chemin, Lewis Hamilton a pu voir des progrès mais sa seule véritable chance de victoire lui a échappé au Brésil face à... son coéquipier. Car, après avoir eu pendant cinq saisons un lieutenant nommé Valtteri Bottas, le Britannique a désormais à ses côtés un rival qui symbolise l'avenir de Mercedes en la personne de George Russell. L'ancien pilote Williams n'hésitera pas à le faire tomber de son piédestal quand l'occasion se présentera. Mais cette saison pourrait être un mal pour un bien concernant Lewis Hamilton, prêt à prolonger l'aventure avec une soif de victoire décuplée.
N°4 : Novak Djokovic et la polémique australienne
Il était resté sur une saison 2021 exceptionnelle, avec 27 victoires en Grand Chelem sur 28 possible. Novak Djokovic espérait bien en faire autant en 2022, mais le Serbe a dû se contenter de disputer la moitié des Majeurs de la saison, une grande première dans sa carrière. S'il a conservé son titre à Roland-Garros et perdu en quarts de finale à Roland-Garros contre le futur vainqueur Rafael Nadal, l'homme aux 21 Grands Chelem n'a pas pu s'aligner à l'Open d'Australie ni à l'US Open. Non pas en raison d'une blessure, mais de son refus de se faire vacciner contre le coronavirus. Son voyage en Australie a notamment suscité une énorme polémique. Le Serbe a pris l'avion pour l'Hémisphère Sud en faisant valoir une exemption médicale obtenue auprès des organisateurs du tournoi, qui lui permettait d'entrer dans le pays sans être vacciné. Mais son visa a été annulé et après une bataille judiciaire d'une dizaine de jours et un placement en rétention dans un hôtel destiné aux personnes en situation irrégulière, Djokovic a été contraint de quitter le territoire, et n'a d'ailleurs reçu l'autorisation d'y revenir qu'au cœur de l'automne (et il pourra donc participer à l'Open d'Australie 2023). Pour l'US Open, les choses ont été plus claires, car l'Amérique du Nord a toujours refusé d'ouvrir ses portes aux non-vaccinés, et le Serbe n'a même pas cherché à venir.
N°5 : Tadej Pogacar, quelques ratés qui coûtent cher
Double tenant du titre sur le Tour de France, Tadej Pogacar était forcément très attendu cette année. Cette fois, le Slovène, qui était pourtant le grand favori à sa propre succession, est tombé sur plus fort que lui. Dans la mesure où le titre est revenu au Danois Jonas Vingegaard. Pourtant, Pogacar a bel et bien porté la tunique jaune, et dès la sixième étape qu'il a remportée, avant de triompher également lors la septième. Pour finir par craquer dans les Alpes, lors de la onzième étape. Lors de cette édition 2022 de la Grande Boucle, le pensionnaire de la formation émirati UAE Team Emirates a, cette fois, dû se contenter du maillot blanc de meilleur jeune. Alors qu'en 2020 et en 2021, le natif de Klanec avait tout raflé : le maillot jaune, le blanc ainsi que le maillot blanc à pois rouges de meilleur grimpeur. Cette saison, Pogacar a eu son lot de déceptions. Comme lorsqu'à A travers les Flandres, il a manqué, malgré sa très bonne forme, la bonne échappée pour finalement devoir se contenter de la dixième place finale. Rebelote avec le Tour des Flandres. Dans les derniers mètres, le Slovène, pourtant aux avant-postes, s'est retrouvé mal placé, « enfermé » et finalement quatrième. A la Flèche wallonne, Tadej Pogacar a craqué dans le Mur de Huy pour prendre la douzième place. Même s'il n'a pas terminé la saison bredouille, loin de là (vainqueur du Tour des Emirats, de Tirreno-Adriatico, du Tour de Lombardie ou des Strade Bianche), le Slovène a connu quelques ratés inhabituels qui lui ont coûté cher.