Bilan 2021 : Le Flop 5 international de la rédaction

Rédaction Media365, publié le samedi 25 décembre 2021 à 09h10

L'année 2021 a été riche en événements sportifs. Les stars du sport, françaises ou étrangères, nous ont impressionnés ou nous ont déçus. En ce jour de Noël, la rédaction vous livre son Flop 5 international de 2021 (hors football).

N°1 : Les légendes du tennis à l'infirmerie

Des forfaits et des millions de fans orphelins. Les légendes du tennis ont déserté les courts sur la deuxième partie de la saison écoulée, hormis un Novak Djokovic insatiable. Ses deux rivaux historiques Roger Federer et Rafael Nadal, toujours codétenteurs du record de titres en Grand Chelem (20), ne peuvent plus enchainer les tournois. La faute à un physique meurtri. Ce n'est pas une surprise concernant le Suisse de 40 ans, plus apparu sur les courts depuis son élimination de Wimbledon au stade des quarts de finale. Le Bâlois, opéré une troisième fois du genou droit, a d'ores et déjà fait savoir qu'il ne reviendra pas à la compétition avant l'été prochain et manquera donc Roland-Garros et Wimbledon. Rafael Nadal, lui, a raté Wimbledon, les Jeux Olympiques de Tokyo et l'US Open à cause d'une douleur récurrente au pied gauche qu'il traine depuis plusieurs années. Tombé en demi-finale de Roland-Garros au terme d'un combat de titans face à Novak Djokovic, le « Taureau de Manacor » a terminé la saison sur terre battue lessivé. S'en sont suivis deux apparitions furtives à Washington avant de baisser le rideau pour le reste de l'année. Et que dire de Serena Williams ? Quadragénaire comme Roger Federer, l'ex-numéro 1 mondiale aux 23 couronnes en Grand Chelem n'est toujours pas remise de sa blessure contractée à Wimbledon qui l'avait contrainte d'abandonner dès son entrée en lice. Désormais 41eme à la WTA, la cadette des sœurs Williams fera l'impasse sur l'Open d'Australie qui arrive à grands pas. La suite reste floue.

N°2 : La boxe olympique, toujours la même histoire...

Au programme des JO depuis la troisième édition, en 1904, la boxe, qui a uniquement intégré l'épreuve féminine en 2012, a bien failli disparaître des Jeux en 2019 et ne pas être au Japon. Et la menace pèse toujours, pour l'édition 2028. L'Association internationale de boxe amateur (Aiba) s'est vu retirer l'organisation du tournoi olympique de Tokyo par le Comité international olympique (CIO), en raison d'importants problèmes de gouvernance à la tête d'une fédération internationale proche de la faillite, alors que les accusations de corruption envers certains de ses arbitres se sont multipliées. Une enquête menée par le cabinet de Richard McLaren a d'ailleurs révélé fin septembre un système de tricherie et de corruption lors du tournoi olympique de Rio, en 2016. Entre sept et dix combats ont fait d'ailleurs l'objet de sérieux soupçons de manipulation de la part des juges, parmi lesquels la finale des poids lourds, remportée par Tony Yoka face à l'Anglais Joe Joyce. Des Français qui avaient remporté six médailles au Brésil, mais sont repartis du Japon sans la moindre breloque. Et on ne peut pas dire qu'ils aient été avantagés à Tokyo, bien au contraire. Manager général de l'équipe de France de boxe, John Dovi a d'ailleurs dénoncé cet été une "cabale" contre les Bleus lors de cette olympiade japonaise, où la délégation tricolore a été victime de plusieurs décisions très contestables, lors des combats de Billal Bennama, Sofiane Oumiha et surtout Mourad Aliev, disqualifié de manière assez incompréhensible. La boxe olympique ne semble donc pas toujours guérie, et Thomas Bach, le président du CIO, a récemment mis en garde l'Aiba, la menaçant d'exclure le noble art des Jeux olympiques de 2028 si elle ne réglait pas ses (nombreux) problèmes...

N°3 : Biles - Osaka, la santé mentale au coeur du débat

Simone Biles et Naomi Osaka ne pratiquent pas le même sport. La première est la meilleure gymnaste de tous les temps tandis que la seconde est considérée comme la nouvelle référence du tennis féminin. Ces deux femmes partagent néanmoins un point commun, celui d'avoir vécu une année 2021 très difficile. Dans un environnement sportif ultra-concurrentiel, où l'on garde ses tourments pour soi (certains en parlent après leur retraite), Biles et Osaka ont ouvert une boîte de Pandore en révélant leurs maux intérieurs en pleine saison. L'Américaine, qui fait partie des victimes du docteur Nassar, le médecin de Team USA condamné en 2018 pour agressions sexuelles sur près de 250 athlètes, a révélé son mal-être mental pendant les Jeux Olympiques de Tokyo. Lors du concours général par équipes, alors attendue par tous, la gymnaste a réalisé un saut de cheval avant d'arrêter et de déclarer forfait pour raisons médicales. Elle a confié plus tard qu'elle devait « se battre avec des démons dans la tête [...] et protéger sa santé mentale ». Malgré un sacre à l'Open d'Australie en 2021, Naomi Osaka, qui a confié souffrir de périodes de dépression depuis 2018, a quitté précipitamment Roland-Garros après avoir décidé de boycotter les conférences de presse pour se préserver mentalement. La Japonaise a révélé sa grande vulnérabilité face à la pression. À Tokyo où elle a allumé la vasque olympique, la locale des Jeux s'est écroulée au troisième tour, comme à l'US Open, point final de sa saison 2021.

N°4 : Ferrari loin derrière les cadors

La Scuderia Ferrari a encore du chemin à faire pour renouer avec son glorieux passé. Après une saison 2020 à oublier, terminée à la sixième place du classement constructeurs, l'écurie de Maranello a difficilement lancé un nouveau chapitre. Si ses ambitions étaient mesurées, la formation dirigée par Mattia Binotto a manqué de réussite dans le premier tiers de la saison 2021. En pole position à Monaco puis à Bakou, Charles Leclerc a joué de malchance alors qu'une victoire à domicile semblait lui tendre les bras. A Silverstone, le Monégasque a tout tenté pour résister à la charge de Lewis Hamilton mais a dû se contenter d'une deuxième place. Si Ferrari termine finalement à la troisième place du classement constructeurs derrière Mercedes et Red Bull Racing, l'écurie italienne le doit grandement à sa recrue Carlos Sainz Jr, auteur de quatre podiums, et... à la défaillance de McLaren en fin de saison. Après la victoire de Daniel Ricciardo devant Lando Norris à Monza, l'écurie de Woking n'a pas pu suivre le rythme face à une écurie Ferrari pas brillante mais plus régulière malgré une monoplace qui n'a absolument pas évolué entre le début et la fin de la saison. Ferrari mise beaucoup sur la nouvelle réglementation introduite en 2022 et s'est focalisée dessus cette saison, donnant un aperçu de ce qu'elle prépare avec l'introduction d'un moteur revu et corrigé dans le dernier tiers de la saison. Reste à Charles Leclerc et Carlos Sainz Jr de prouver que ce sacrifice n'a pas été fait en vain.

N°5 : Chris Froome, ça sent la fin...

Longtemps, il a rêvé de rejoindre le club des quintuples vainqueurs du Tour de France (avec Anquetil, Merckx, Hinault et Indurain), mais le 12 juin 2019, la carrière de Chris Froome a définitivement basculé du mauvais côté lorsqu'il a chuté en reconnaissant le chrono du Critérium du Dauphiné. Gravement blessé, le Britannique a mis huit mois pour reprendre la compétition mais n'a fait que de la figuration. En 2021, sous le maillot de sa nouvelle équipe Israël Start-Up Nation, le coureur aujourd'hui âgé de 36 ans n'a pas existé non plus. Il a participé à douze courses, dont huit courses d'une semaine et le Tour de France. Mais il a traversé ces compétitions comme une âme en peine, ne pesant jamais sur le scénario. Son meilleur résultat de la saison aura été une...22eme place sur la 4eme étape du Tour des Emirats ! Touché par un virus sur le Tour de France, il est arrivé 133eme sur les Champs-Elysées, finissant à 4h12 de Tadej Pogacar. La fin de carrière du « Kenyan blanc » ressemble à un long calvaire et la saison 2022 pourrait bien être sa dernière s'il poursuit sur ce rythme. Il a en tout cas renoncé à l'idée de remporter un cinquième Tour de France, et une victoire d'étape sur le Tour de San Juan ou du Rwanda, ses premières compétitions de 2022, pourraient bien déjà suffire à son bonheur.

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