Bilan 2020 : Le flop 5 international de la rédaction

Bilan 2020 : Le flop 5 international de la rédaction©Media365

Rédaction Media365, publié le vendredi 25 décembre 2020 à 19h00

L'année 2020 a été, malgré tout, riche en événements sportifs. Les stars du sport, françaises ou étrangères, nous ont impressionnés ou nous ont déçus. En ce jour de Noël, la rédaction vous livre son Flop 5 international de 2020 (hors football).


N°1 : Ferrari, alerte rouge

Cela faisait longtemps que la Scuderia Ferrari n'avait pas vécu une saison aussi ratée. Une saison qui a démarré avec le tollé provoqué par « l'accord secret » noué avec la FIA concernant la conformité du moteur 2019, qui a fait tiquer beaucoup de monde dans le paddock. Sans jamais l'avoir confirmé, Ferrari a dû revoir son propulseur et a perdu énormément au niveau de la performance pure. Dès les essais de présaison à Barcelone, la donne était claire et Ferrari allait vivre une mauvaise saison... elle a été pire que ça. La deuxième place de Charles Leclerc lors de la première manche de la saison en Autriche était un petit miracle, le Monégasque ne le reproduira qu'à une reprise lors du Grand Prix de Grande-Bretagne. Une saison 2020 également plombée par l'annonce très précoce du départ de Sebastian Vettel qui, contrairement à la communication officielle, n'a pas été décidé d'un commun accord, l'Allemand étant simplement congédié à la fin de son contrat. Le point de départ d'un calvaire pour le quadruple champion du monde, arrivé à Maranello en successeur de Michael Schumacher et qui part sur un amer constat d'échec et un dernier podium en rouge en Turquie. Sixième du classement constructeurs, à plus de 400 points de Mercedes, Ferrari n'avait plus connu ça depuis le début des années 1980. Une saison noire pour l'écurie italienne qui a sans doute même déjà tiré un trait sur 2021 et espère renaître quand la F1 connaîtra sa révolution en 2022.

N°2 : Groenewegen, dangereux et suspendu

La carrière de Dylan Groenewegen a basculé le 5 août 2020. Et celle de Fabio Jakobsen peut-être également... Car le coureur néerlandais de Deceuninck-Quick aura sans doute du mal à retrouver son niveau, après cette terrible chute du Tour de Pologne, où il a été « balancé » par son compatriote de Jumbo-Visma. Lors du sprint de la première étape, Groenewegen a poussé Jakobsen vers les barrières, et il est tombé très lourdement, ce qui a contraint les médecins à le plonger dans un coma artificiel. Gravement touché au niveau la mâchoire, il a pu reprendre l'entraînement en cette fin d'année. Quant à Groenewegen, il a d'abord été exclu du Tour de Pologne, pendant que le patron de l'équipe de Jakobsen demandait une peine de prison et une lourde amende. Finalement, en novembre, le coureur de Jumbo-Visma a été suspendu jusqu'en mai 2021 par l'Union cycliste internationale. Le vainqueur de quatre étapes sur le Tour de France (dont celle des Champs-Elysées en 2017), qui s'est très peu exprimé depuis l'accident, se sera-t-il calmé et quel regard vont lui jeter ses compères sprinteurs (et notamment Jakobsen s'il le retrouve sur une course) lors d'une arrivée massive ? On le saura d'ici cinq mois...

N°3 : Djokovic, deuxième partie d'année à oublier

Placer Novak Djokovic parmi les flops de la saison est osé, mais c'est aussi le prix à payer pour un n°1 mondial qui, en recherche constante d'excellence, veut s'asseoir pour l'éternité à la table de Roger Federer et Rafael Nadal. Oui, tout avait très bien commencé à l'Open d'Australie, mais la deuxième partie de saison a ressemblé à tout sauf à un conte de fées pour le Serbe. D'abord ce fameux Adria Tour, organisé par ses soins en Serbie au mois de juin, avec 5 000 spectateurs entassés comme au bon vieux temps dans les tribunes et une belle fête privée pour finir. La sanction du Covid a été immédiate. Et puis, sportivement, alors que le titre lui tendait les bras sur un plateau à l'US Open, il y a eu l'épisode de la juge de ligne. En la frappant involontairement avec la balle, il a été disqualifié dès les huitièmes. Le début des ennuis pour le "Djoker", qui a enchaîné avec cette déculottée en finale de Roland-Garros contre Rafael Nadal (6-0, 6-2, 7-5). Certes vainqueur des deux Masters 1000 de Cincinnati (New York) et Rome, il a aussi été écrabouillé 6-2, 6-1 par Lorenzo Sonego en huitièmes de finale du tournoi de Vienne, avant de perdre une demi-finale du Masters exceptionnelle face à Dominic Thiem (7-5, 6-7, 7-5). Mais la défaite, aussi belle soit-elle, ne fait évidemment pas partie du vocabulaire de Novak Djokovic.

N°4 : Ineos, du bon mais aussi du très mauvais

Pour sa deuxième année en tant  qu'ancienne équipe Sky, Ineos ne pensait pas vivre une telle année sur le plan émotionnel. Juste avant l'arrêt de la saison, la formation britannique a perdu son directeur sportif, Nicolas Portal, décédé le 3 mars d'un infarctus du myocarde. À la suite de ce drame, Dave Brailsford, le directeur de la performance d'Ineos, réorganise tout le staff mais ne désigne pas de leader officiel entre Egan Bernal, Chris Froome et Geraint Thomas. Sur la Route d'Occitanie, qui marque le retour de la compétition après quatre mois d'arrêt, Egan Bernal, le tenant du titre, frappe d'entrée. Spécialiste des Grands Tours, Ineos s'avance sûr de ses forces mais avec un Bernal à l'état de santé inconnu (en raison de problèmes de dos), qui se révèle finalement lors de la montée du Grand Colombier où le Colombien lâche prise avant de quitter les routes du Tour de France après la 15eme étape. Dans les Alpes, Michal Kwiatkowski sauve l'honneur en remportant la dernière étape aux côtés de Richard Carapaz. Sur le Giro, Geraint Thomas, écarté en France, se voit confier le rôle de leader. Deuxième de Tirreno-Adriatico, le Gallois chute lors du départ fictif de la 3eme étape et abandonne le lendemain. Là-encore, Filippo Ganna sauve l'honneur de son équipe en raflant quatre étapes (dont les trois chronos) avec l'aide de Jhonatan Narvaez, vainqueur de la 12eme étape. Mais c'est surtout Tao Geoghegan Hart, le pistard de formation, qui sort de nulle part et glane l'édition 2020 à la surprise générale. À seulement 25 ans, il incarne l'avenir de l'équipe alors que Chris Froome, aligné sur la Vuelta, a erré comme une âme en peine pour sa der' avec Ineos avant de rejoindre Israël Start-Up Nation. Avec 19 victoires en 2020, la saison a été largement en-deçà des espérances mais gare à 2021 puisque la formation a déjà recruté des grands noms intéressants.

N°5 : Les Bucks et les Clippers se sont ratés








Ils avaient tout pour plaire. Et aller au bout. Mais après avoir brillé lors de la saison régulière, les Bucks et les Clippers se sont totalement écroulés en play-offs, dans la "bulle" du Disney World d'Orlando, alors qu'on leur prédisait le titre de champion NBA. Honneur tout d'abord à la meilleure équipe d'une saison raccourcie par la crise sanitaire : Milwaukee. Avec son bilan de 56 victoires pour 17 défaites, et une impressionnante série de 18 victoires consécutives entre novembre et décembre, la bande de Giannis Antetokounmpo, élu MVP pour la deuxième année consécutive, semblait parée pour le titre. Mais l'équipe du Wisconsin a été éliminée dès le deuxième tour des play-offs, et a touché ses limites face au Miami Heat, futur finaliste (4-1). Et si les Clippers, grands favoris après les arrivées de Kawhi Leonard et Paul George, ont également été sortis au deuxième tour, ils ont bien failli atteindre la première finale de conférence de leur histoire. Car les Angelenos menaient 3-1 contre les Nuggets avant de s'incliner trois fois de suite ! Une vieille et mauvaise habitude pour leur entraîneur Doc Rivers, depuis limogé, et l'autre franchise de Los Angeles, qui a ensuite vu ses voisins des Lakers remporter un nouveau titre.









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