Mathieu Warnier, Media365, publié le lundi 22 juillet 2024 à 09h30
A l'issue d'un Tour de France 2024 durant lequel il n'a pas été à son aise, Guillaume Martin a mis en avant le fait que le matériel utilisé par son équipe Cofidis était trop lourd par rapport à celui de la concurrence.
Guillaume Martin a tout tenté. A l'occasion des trois semaines du Tour de France, le coureur de l'équipe Cofidis s'est mis en quête d'une victoire d'étape, notamment sur son terrain de prédilection qui est la montagne. Sixième à l'occasion de la 17eme étape conclue à Superdévoluy, le natif de Paris n'a pas été en mesure d'atteindre son objectif. Treizième du classement général à 44 minutes de Tadej Pogacar, le leader de l'équipe Cofidis s'est confié dans les colonnes du quotidien Le Monde. Un entretien dans lequel il a révélé un des éléments qui ne lui ont pas permis de donner la pleine mesure de son talent tout au long des trois semaines du Tour de France. Interrogé sur l'analyse des données de puissance tout au long de l'épreuve, Guillaume Martin a avoué qu'il n'était pas en mesure de le faire... en raison d'un vélo bien au-delà du poids minimum. « C'est impossible, car je n'ai pas de capteur de puissance, a affirmé le grimpeur tricolore. Nos vélos pèsent 7,7 kg, soit un kilo de plus que la limite autorisée. » L'absence de capteur de puissance sur sa machine a donc visé à limiter le handicap de poids par rapport à la concurrence alors que chaque gramme compte.
Martin : « Je n'ai pas voulu alourdir la machine »
« Je n'ai pas voulu alourdir la machine avec les 200 grammes du compteur, ajoute Guillaume Martin. Cela n'a l'air de rien, mais on fait attention au poids sans arrêt dans la saison, à travers la nutrition notamment. » S'il avait pu utiliser un vélo au poids minimum autorisé par l'Union Cycliste Internationale (UCI), c'est-à-dire pesant 6,8kg, le coureur de l'équipe Cofidis est certain qu'il aurait pu mieux jouer sa carte autant pour des victoires d'étape que pour une place au classement général, lui qui termine à quasiment un quart d'heure du Top 10. « Si on poursuit avec les calculs, avec un vélo pesant un kilo de moins, je n'aurais pas basculé 45 secondes derrière le groupe Pogacar en haut de la Cime de la Bonette, mais au contact du groupe, a-t-il confié en se remémorant la 19eme étape. J'aurais pu prendre le temps de mieux m'alimenter, j'aurais également été plus serein. » Un constat qui devrait faire réfléchir l'équipe Cofidis et son équipementier. Mais il laisse également entendre que les rumeurs d'une fin de l'histoire entre le coureur parisien et l'équipe nordiste d'ici quelques mois ne sont pas loin de la vérité, Guillaume Martin étant annoncé avec insistance du côté de la formation Groupama-FDJ dès 2025.