Van Aert : " Il fallait terminer le travail "

Mathieu WARNIER, Media365, publié le samedi 09 juillet 2022 à 20h30

Dans son style si particulier de puncheur, Wout Van Aert a eu le dernier mot sur les pentes menant au Stade Olympique de Lausanne devant Michael Matthews et Tadej Pogacar. Retrouvez les réactions des principaux acteurs de la course.

Wout Van Aert (BEL/Jumbo-Visma) - Vainqueur de l'étape et maillot vert

« Bien sûr, je suis super heureux. En plus il y a les points pour le classement au maillot vert, c'était une opportunité importante pour aller chercher des points, mais maintenant je le vois un peu différemment. Il fallait terminer le travail avec le boulot de mon équipe. L'ascension finale était assez difficile, il y avait 4,5 kilomètres à presque 5% de moyenne, c'était irrégulier donc à la fin c'était vraiment raide, il fallait que je reste dans la roue de Pogacar. Je n'avais pas pensé que nous sommes à Lausanne, la capitale du Comité International Olympique, mais gagner sur le Tour de France, qu'importe l'endroit, c'est toujours sympa ! »

Michael Matthews (AUS/BikeExchange-Jayco) - 2eme

« J'avais tiré les enseignements de la dernière fois, où j'avais attendu trop longtemps. Là, j'ai déclenché un peu plus tôt, c'était optimiste. Encore une journée folle, j'ai donné mon meilleur, l'équipe aussi, mais je fais encore deuxième. J'espère que la porte va s'ouvrir et que je vais pouvoir gagner. Il restait encore 200 mètres, j'ai vu qu'il y avait encore pas mal de monde, Tadej Pogacar... J'étais un petit peu dans la boîte, je me suis dit qu'il fallait jaillir, mais ça n'était pas assez rapide. »

Tadej Pogacar (SLO/UAE Team Emirates) - 3eme et maillot jaune

« C'est une course de vélo, donc l'équipe veut qu'on gagne le plus d'étapes possible. Comme BikeExchange-Jayco et Jumbo-Visma avaient aussi intérêt à chasser, il y avait donc une opportunité, même si ça aurait pu être une journée pour les échappés. Au final, je ne la gagne pas, donc c'est une déception, mais une troisième place ce n'est pas si mal. Je suis content de montrer que je peux me battre aussi sur ces sprints, mais je ne suis pas assez fort par rapport à Wout Van Aert. Il est tellement fort, il est bon en chrono, au sprint, sur des bosses, il sait tout faire... peut être encore mieux que moi. En tout cas, c'est difficile de sprinter avec lui. Jusqu'ici tout va bien, mais c'est tout de même un problème d'avoir perdu Vegard Stake Laengen à cause du coronavirus. C'est un coureur très fort qui est utile pour tirer le peloton. Mais nous allons nous adapter même si je sais que cela va être dur. Il faudra voir comment se passent les étapes de haute montagne. En tout cas, je ne pourrai pas gagner seul, c'est sûr. »

Benjamin Thomas (FRA/Cofidis) - 7eme et 1er Français

« J'ai fait un effort pour remonter. Après j'attends, je me place dans la roue de Michael Matthews dans les 600-700 derniers mètres et je ne connaissais pas trop le final de l'étape. On m'avait dit que c'était un peu replat les 100 derniers mètres. Mais, en fait, c'étaient les 200-300 derniers mètres donc je n'ai pas voulu faire l'effort trop tôt et au final je suis septième et je n'ai jamais pu remonter. C'est dommage mais ça reste une belle performance et une bonne place sur une arrivée en costaud comme j'aime. »

Magnus Cort Nielsen (DAN/EF Education-Easypost) - 105eme et maillot à pois

« Demain (dimanche), ce sera probablement mon dernier jour avec le maillot à pois. Pourquoi je n'ai pas pris l'échappée ? Avec le maillot à pois, on attire les regards, c'est facile de m'identifier. Il y avait trois coureurs à l'avant et le peloton n'en a pas laissé partir davantage pour que ce soit plus facile de contrôler. Malgré tout, cela n'a pas été si simple de les reprendre. J'aurais bien aimé m'échapper. Jour après jour, c'est de plus en plus dur pour y arriver, il faut batailler pendant une demi-heure ou plus. »

Mattia Cattaneo (ITA/Quick-Step Alpha Vinyl) - 112eme et combatif du jour

« Il était clair que nous ne pourrions pas gagner. Mais nous avons pu vivre cette expérience, alors j'ai suggéré à mes compagnons de route d'y aller tranquillement toute la journée, parce que dans le final il y a parfois des situations qui changent dans le peloton, concernant le moment où ils reprennent les échappés. Ce sont des choses que j'ai appris quand je courais dans la formation Androni. A l'époque, je prenais beaucoup les échappées. Au moment où le peloton décide qu'on a atteint une avance maximale, on peut par exemple accélérer pour tenter de l'augmenter. Mais pour espérer quelque chose avec ce final, il aurait aurait fallu avoir au moins deux minutes d'écart en vue de la montée Le maillot à pois, c'est un objectif qui me parait très compliqué, il faut vraiment de très bonnes jambes et jeter énormément d'énergie dans cette bataille. Cette échappée, c'était une première tentative. J'ai aussi appris qu'il fallait beaucoup essayer pour y arriver une seule fois, alors je vais continuer. »

Sources : site officiel du Tour de France, Cyclism'Actu, Eurosport

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