Tour de France : Vingegaard/Pogacar, une rivalité dans la postérité

Tour de France : Vingegaard/Pogacar, une rivalité dans la postérité©Media365
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Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le samedi 01 juillet 2023 à 22h49

Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard se vouent une rivalité sportive incroyable. Ce duel rappelle d'autres batailles légendaires du Tour de France.

L'année dernière, Tadej Pogacar n'a pas réalisé la passe de trois sur le Tour de France. Le double champion sortant a été dominé par Jonas Vingegaard. Deux champions hors-pair à qui l'édition 2023 de la Grande Boucle ne devrait pas échapper tant leur hégémonie est aussi criante que l'intensité de leur duel. En témoigne leur bras de fer entamé ce samedi dès la première étape qui a toutefois vu le Slovène prendre un léger ascendant. Une rivalité singulière rappelant d'autres combats menés sur les routes du Tour de France par le passé entre certaines légendes.

La plus mythique restera probablement à jamais celle opposant Jacques Anquetil à Raymond Poulidor. Ce dernier, jamais couronné, a fini huit fois sur le podium. Dont trois fois second, ce qui lui a valu d'être à jamais considéré comme un éternel second en dépit de son triomphe sur la Vuelta en 1964. La même année que sa deuxième place derrière Jacques Anquetil sur le Tour de France. Bien que le destin a lié à jamais ces deux cyclistes d'exception, "Poupou" a échoué d'une place derrière le quintuple vainqueur de l'épreuve uniquement cette année-là. En 1962, "Maîtres Jacques" s'était imposé tandis que le grand-père de Mathieu Van der Poel avait fini 3eme du général.



Autre légende du Tour, Eddy Merckx, a inscrit son nom au palmarès à cinq reprises entre 1969 et 1974. Durant ce quinquennat, la seule année où le Belge n'a pas gagné c'est Luis Ocana qui a dominé en son absence (1973). Deux ans plus tôt, l'Espagnol avait porté à son paroxysme leur rivalité. Pour la première fois, le "Cannibale" était poussé dans ses retranchements et c'est une chute du coureur de la formation Bic qui l'a libéré vers son troisième sacre à Paris suite à un ultime contre-la-montre.

8 secondes

Cependant, le scénario le plus théâtral de l'histoire demeure à ce jour le titre glané par Greg Lemond en 1989. L'Américain a eu raison de Laurent Fignon pour huit secondes ! Son ancien coéquipier au début de la décennie, double vainqueur en 1983 et 1984 a donc vu ses rêves de triplé s'écrouler d'une manière on ne peut plus cruelle. Non seulement Greg Lemond l'a rejoint cette année au nombre de victoires finales (2). Il lui a en outre, malgré lui, offert la possibilité de conquérir un troisième succès l'année suivante.

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