Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le samedi 13 juillet 2024 à 11h57
Alors que la rivalité demeure très forte entre Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard, le Tour de France se rend dans les Pyrénées, samedi.
Place aux Pyrénées. Après une incroyable 13eme étape vendredi , où les équipes de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard ont croisé le fer dans les bordures, le Tour de France prend la direction de la chaîne de montagnes située entre l'Hexagone et l'Espagne. Voilà la haute montagne, la majestueuse haute montagne qui a très souvent fait le sel de la Grande Boucle et offert des moments d'anthologie dans l'histoire de la course. Au matin du 14eme épisode de ce Tour 2024 disputé sur 152 kilomètres entre Pau et Saint-Lary-Soudan Pla d'Adet , Pogacar (UAE Team Emirates) possède 1'06 d'avance en tête du classement général sur Remco Evenepoel (Soudal-Quick Step) et 1'14 sur son grand rival Vingegaard (Visma Lease a Bike). Il y a donc un certain écart entre le Slovène, double lauréat en 2020 et 2021, et le Danois, sacré les deux dernières années, mais tout semble encore jouable.
Pogacar-Vingegaard, une rivalité accrue
Revendiqués « amis » après le Tour 2023, les deux leaders semblent désormais liés par une rivalité accrue. Le duel n'a jamais été aussi prononcé entre ces deux personnalités différentes aux styles vraiment opposés. Depuis le départ de Florence, il y eu des piques, et des tensions sont apparues, plutôt venant du coureur d'UAE. Surtout en réponse à des faits de course. Sur les chemins blancs de l'étape à Troyes, Pogacar n'a notamment pas apprécié que Vingegaard, échappé en sa compagnie, ne le relaie pas. « Je m'en souviendrai », a lâché le Slovène et assumé le lendemain lors du jour de repos en lançant : « Je n'ai pas peur de Jonas. » Ce à quoi a répondu le Danois : « Je ne joue pas à la victime, j'en suis une. » Les deux grands rivaux se livreraient surtout une partie de poker menteur. Certes devant au classement général, Pogacar ne serait peut-être pas si bien que cela après avoir glané le Tour d'Italie. Et en face, Vingegaard se dissimulerait derrière sa chute et sa blessure au Tour du Pays basque, qui ont débouché sur une préparation tronquée, pour jouer les « filous » et désarçonner. « Cela fait partie du jeu, ils sont rivaux, ils bataillent, mais quand ils sont au protocole, qu'ils se changent, il y a des mots sympas », confie Mauro Gianetti, le patron d'UAE, dans L'Equipe.
Vingegaard sur son terrain dans la haute montagne
Alors, un tournant pourrait peut-être s'opérer dans les Pyrénées durant le week-end. S'il veut rafler la mise une troisième fois d'affilée sur la Grande Boucle, Vingegaard doit marquer les esprits, comme il a pu le faire lors de la 11eme étape en devançant Pogacar au sprint au Lioran . Il sera sur son terrain, la haute montagne. Et on sait que le Danois a un plan avec son équipe. Il improvise rarement. Et s'il se sent meilleur que son concurrent, cela pourrait faire des dégâts. Cela s'annonce en tout cas passionnant à suivre.