Marie Mahé, Media365, publié le jeudi 18 juillet 2024 à 19h00
Retrouvez les réactions des principaux acteurs de la 18eme étape du Tour de France 2024, remportée ce jeudi à Barcelonnette par Victor Campenaerts.
Victor Campenaerts (BEL/Lotto Dstny) - Vainqueur
« Gagner une étape du Tour de France, c'est le rêve de tout le monde. Je ne suis pas un néopro et j'en rêve depuis très longtemps. La période qui a suivi les classiques a été très difficile pour moi. Le soutien de ma petite amie est incroyable, elle est toujours là pour moi. C'est ma petite amie, pas ma femme. Pas encore ! Nous avons passé neuf semaines ensemble en altitude, à Sierra Nevada (Espagne). Elle a donné naissance à notre fils à Grenade, au pied de l'ascension. Elle est l'héroïne de cette histoire. Cette victoire, c'est le summum pour l'équipe et nous allons fêter ça ce soir. Je lui suis très reconnaissant, elle a fait preuve d'une grande confiance en moi et m'a permis de rester neuf semaines en altitude sans faire de course pendant la période de préparation. Je quitterai l'équipe cet hiver, mais je suis heureux de pouvoir terminer cette aventure avec le point culminant de ma carrière. Je pense que j'ai joué très intelligemment. Tout le monde savait que j'avais de très bonnes jambes et que c'était une étape que je visais déjà en décembre. Je savais que c'était la seule étape que je pouvais gagner. Dans l'échappée, je n'avais qu'une seule cartouche et je l'ai peut-être jouée un peu « sale », en montrant à tout le monde que j'avais très mal pour ne pas prendre beaucoup de relais. L'attaque finale était géniale et le trio de tête a super bien coopéré aujourd'hui. »
Mattéo Vercher (FRA/TotalEnergies) - 2eme
« Deuxième, c'est sûr que ça fait chier, mais c'est le jeu. Si on regarde la journée, c'est un bon résultat. Je voulais faire le boulot pour mes coéquipiers, je ne pensais pas que ça allait être pour moi. Je n'étais pas sûr de mes jambes et je suis battu par plus fort que moi. »
Wout Van Aert (BEL/Visma Lease a Bike) - 9eme
« Mon analyse est simple. C'était très dur d'aller dans l'échappée, mais ça a marché. Et j'étais heureux d'avoir mon équipier Bart Lemmen avec moi. Il était très fort et il a contrôlé, (...). On était dans la situation que l'on voulait, avec deux coureurs dans le groupe de tête. C'est dommage de ne pas conclure. Ils ont attaqué à un moment qui était trop dur pour moi. Et après, c'était dommage que je n'étais pas prêt pour l'attaque de Victor. J'ai essayé au début de faire le trou avec Kwiatkowski. Tout le monde était dans ma roue et j'ai décidé de laisser l'initiative à Bart et de jouer avec le groupe derrière. Mais ce n'était pas le bon choix. Car après, j'étais derrière et la course était finie pour moi. Quand tu es dans l'échappée, tu te demandes si tu ne devais pas faire autrement. J'avais les jambes pour gagner l'étape, mais ça reste difficile. C'est comme ça. »
Dorian Godon (FRA/Decathlon AG2R La Mondiale) - 11eme
« Bruno (Armirail) et Nicolas (Prodhomme) ont fait un gros boulot pour essayer de revenir, on est revenus vraiment pas très loin... On passe à côté de la victoire, c'est vraiment dommage. J'étais à bloc toute la journée, je n'aime pas trop la chaleur normalement. À la fin, il faisait moins chaud dans la vallée et ça allait beaucoup mieux. Je voulais optimiser la victoire aujourd'hui (ce jeudi). C'était une de mes seules opportunités sur ce Tour. Je suis équipier pour Sam (Bennett) sur le sprint et là pour Felix (Gall) en montagne, j'ai tout donné. C'était 3300 mètres de dénivelé positif, c'était très dur, il fallait s'accrocher alors que j'aime pas trop les changements de rythme et la chaleur. Maintenant, l'objectif est d'aller chercher un top 10 au général avec Felix, il se sent vraiment bien en ce moment. »
Tadej Pogacar (SLO/UAE Team Emirates) - 44eme, maillot jaune et maillot à pois
« Cela fait du bien d'avoir une journée plus facile comme celle-ci. En fait, le parcours ne nous a jamais permis d'être trop détendus, car il y a eu des montées et descentes tout le temps, ce qui a rendu les choses difficiles. En tout cas, nous étions sous contrôle. Je prends beaucoup de plaisir à participer à ce Tour de France. L'ambiance au sein de l'équipe est excellente et j'aime voir autant de supporters slovènes sur le bord de la route. Je ne sais pas si quelqu'un a déjà dit quelle était l'étape reine de ce Tour de France, mais il se pourrait bien que ce soit celle de demain. La Bonette est une belle et grande montée. Quant à Isola 2000, je m'y suis entraîné avant le Tour et je la connais bien. Est-ce que je joue avec l'avantage du terrain ce week-end ? Pas vraiment. Mon seul avantage, ce sont les 3'11'' que j'ai sur Jonas. Quant à ma stratégie, je commencerai sur la défensive pour voir ensuite si je peux passer à l'offensive, car cela peut être une bonne étape pour Jonas lui-même. »
Remco Evenepoel (BEL/Soudal Quick-Step) - 45eme et maillot blanc
« L'étape d'aujourd'hui s'est bien passée. De notre côté, tout était sous contrôle dans l'équipe. Il a fallu rester très concentré, en particulier dans les descentes très techniques. En fin de compte nous arrivons sans avoir connu de problème, donc tout va bien. Je suis resté deux semaines en stage à Isola 2000, parce que je savais qu'il y a beaucoup de coureurs qui habitent à Nice et à Monaco et qui connaissent très bien ces routes. Donc il fallait que j'y aille aussi. Maintenant j'ai bien repéré les parcours des trois étapes qui arrivent, ce sont celles qui vont énormément compter entre les acteurs du classement général. Je me sens plutôt bien, j'ai de bonnes jambes et j'ai fait notamment le plein de confiance dans l'étape d'hier. Demain ce sera une étape courte et je me sens à l'aise en altitude, donc ce n'est pas un problème pour moi. Il peut y avoir un feu d'artifice, mais de toute façon ce sont les jambes qui vont parler, il n'y aura pas de secret. S'il y a une opportunité pour en gagner une, j'essaierai, mais il faudra aussi voir quelle sera la configuration du groupe d'échappés. »
Biniam Girmay (ERY/Intermarché-Wanty) - 127eme et maillot vert
« Aujourd'hui a été l'une des journées les plus difficiles, plus dure que les deux derniers jours. Depuis la chute, j'ai encore très mal. Aujourd'hui, je suis allé chez le médecin pour lui demander des antidouleurs et de nouveaux bandages. J'ai réussi à arriver à temps. Maintenant, les étapes les plus difficiles se profilent à l'horizon, en particulier les étapes les plus courtes, en haute altitude, avec beaucoup de dénivelé. Ça va être très dur aussi parce qu'il y a eu beaucoup de coureurs hors-délais ou abandons, ce qui veut dire que nous ne serons pas nombreux pour le gruppetto. Donc ça ne va pas être facile, mais j'espère que mes coéquipiers sont toujours avec moi. Nous devons faire avec et continuer jusqu'à Nice. »
Sources : site officiel du Tour de France, France Télévisions, RTBF et L'Equipe.