Guillaume Marion, Media365 : publié le mardi 27 juin 2023 à 23h10
A quelques jours du début du Tour de France 2023 à Bilbao (Espagne), retour sur cette mode des Grands Départs à l'étranger qui rapportent gros pour les organisateurs de l'épreuve.
Après Copenhague (Danemark) en 2022 et avant Florence (Italie) en 2024, le Grand Départ du Tour de France 2023 sera cette fois donné ce samedi 1er juillet à Bilbao (Espagne), preuve que cette particularité est au fil des années devenue une petite tradition pour les organisateurs depuis qu'Amsterdam a lancé le mouvement en 1954. En effet, ce nouveau départ depuis le Pays basque, après San Sebastian en 1992, prouve bien que l'étranger est devenu de plus en plus une terre d'accueil pour la Grande Boucle, vu que ce sera d'ailleurs le 25eme de l'histoire donné hors des frontières françaises. A titre de comparaison, le Tour d'Italie (14 fois) et le Tour d'Espagne (4 fois) ne rivalise même pas à deux dans ce registre là. Après la première étape à Bilbao, s'en suivra une autre totalement de l'autre côté des Pyrénées (Vitoria-Gasteiz - San Sebastian, le 2 juillet) et une autre avec un départ en Espagne qui marquera l'arrivée du peloton en France (Amorebieta-Etxano - Bayonne, le 3 juillet).
Une tradition très lucrative pour les organisateurs
Cependant, si les Grands Départs depuis l'étranger sont devenus une tradition sur le Tour de France, ce n'est pas si anodin que ça. En effet, ASO (Amaury Sport Organisation), la société qui organise la Grande Boucle, arrive désormais à très bien monnayer cela. Par exemple, le Danemark aurait déboursé six millions d'euros en 2022 pour pouvoir accueillir le Grand Départ à Copenhague, selon Ouest-France. Pour les villes, c'est un investissement qui semble donc se justifier vu tout ce que cela peut rapporter ces jours-là, tant en termes de tourisme que de publicité. Car il ne faut pas oublier, que toujours aussi populaire, le Tour de France reste le troisième événement sportif le plus regardé dans le monde. De ce fait, les retombées sont forcément intéressantes pour les villes hôtes. Après trois Grands Départs de suite depuis l'étranger, une première dans l'histoire de l'épreuve, reste à savoir si la France ne sera pas tentée de récupérer son bien en 2025...