Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 07 juillet 2023 à 21h56
Déjà vainqueur de trois étapes au sprint depuis le début du Tour de France, Jasper Philipsen est bien parti pour remporter le maillot vert. S'il ne finit pas par se faire déclasser...
De son propre aveu, il vit "un Tour de rêve". Déjà vainqueur de deux étapes sur la Grande Boucle l'an dernier, dont la dernière sur les Champs-Elysées, Jasper Philipsen en compte trois sur cette édition 2023, alors que la première semaine n'est même pas terminée. Après avoir levé les bras lors de la troisième puis de la quatrième étape, le Belge d'Alpecin-Deceuninck s'est de nouveau imposé vendredi, lors de la septième étape entre Mont-de-Marsan et Bordeaux. Et il n'est que le troisième coureur de l'histoire à remporter les trois premiers sprints du Tour, après Marcel Kittel en 2014 et Mark Cavendish il y a deux ans. A ce rythme, celui qui participe à son quatrième Tour de France paraît bien parti pour remporter son premier maillot vert.
Deux réclamations à l'UCI
Après ce nouveau succès, il possède 215 points au classement, soit bien plus que son dauphin Bryan Coquard (127 points), alors que Cavendish, en quête d'un 35e succès record, pointe au troisième rang avec 99 points au compteur. Et si le maillot vert semble promis au coureur de 25 ans, il pourrait finir par se faire sanctionner. Lors de sa victoire lors de la troisième étape, son sprint quelque peu houleux avec son compatriote Wout van Aert avait amené les commissaires de course à revisionner les images avant de valider son succès. Ce qu'ils avaient fini par faire, après de longues minutes. Vendredi, les équipes Astana et Intermarché-Circus-Wanty ont porté réclamation auprès de l'UCI, jugeant qu'il avait gêné leurs coureurs, et notamment Biniam Girmay, finalement troisième.
"Ce n'est pas normal"
"Tout le monde a vu le sprint que Philipsen a fait aujourd'hui. Il a gagné trois fois mais il y a une faute à chaque fois. Une a été sanctionnée quand Mathieu van der Poel prend le guidon de Biniam Girmay à 70 km/h à 300 mètres de la ligne. Ce vendredi, on met Biniam à 20 centimètres de la barrière. Il est obligé de freiner et presque de s'arrêter. S'il ne le fait pas, 50 coureurs sont à terre. Ce que je reproche à l'UCI, c'est de la prévention. On va encore attendre qu'il y ait un mec qui vole au-dessus des barrières et qui joue sa vie pour sanctionner un coureur, je trouve que ce n'est pas normal", a déclaré à la RTBF Jean-François Bourlart, patron d'Intermarché-Circus-Wanty, qui demande le déclassement de Philipsen. La seule menace pour ce dernier ?