Tour de France : La peur de la descente, après la mort de Mäder

Tour de France : La peur de la descente, après la mort de Mäder©Panoramic, Media365
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Paul Rouget, Media365 : publié le mercredi 05 juillet 2023 à 14h54

Avec les premières étapes de montagne du Tour de France, arrivent aussi les premières grandes descentes. Mais les coureurs sont toujours très marqués par le décès de Gino Mäder lors du Tour de Suisse.

La disparition de Gino Mäder occupe encore tous les esprits dans le peloton. Le 16 juin dernier, le coureur helvète de la Bahrain Victorious décédait après avoir été victime d'une terrible chute à la fin de la cinquième étape du Tour de Suisse. Après une émouvante minute de silence à Bilbao, à la veille du départ du Tour de France, son coéquipier Pello Bilbao lui a ensuite rendu un bel hommage. Et alors que de nombreuses voix se sont élevées pour améliorer la sécurité des coureurs, l'Union cycliste internationale (UCI) a annoncé vendredi dernier le lancement de « SafeR » (pour « SafeRoadcycling »). Sauf que cette nouvelle entité ne sera opérationnelle qu'en 2025 ! En attendant, plusieurs mesures ont été prises pour que les coureurs soient plus en sécurité dès cette édition 2023 du Tour de France, avec notamment des bornes pourvues d'un avertisseur sonore, testées sur le Dauphiné, avant certains virages des 14e et 17e étapes.

"Une part de responsabilité qui revient aux coureurs"

Pour Guillaume Martin, "il n'y a pas de solution miracle" pour éviter ces drames lors des descentes. Mais le leader de Cofidis, interrogé par Ouest-France, estime aussi qu'"il y a une part de responsabilité qui revient aux coureurs sur le terrain. Il faut une certaine décence, une prise de conscience et du fair-play. Bien sûr qu'on veut tous être placé au pied de la dernière montée mais pas à n'importe quel prix." Et quid des arrivées en descente, comme c'était le cas lors de cette funeste cinquième étape du Tour de Suisse ? "Nous n'interdirons pas les arrivées en descente comme à Morzine le 15 juillet. Il faut sécuriser les descentes autant que possible. On ne va pas faire que des arrivées au sommet. Ce serait dénaturer le cyclisme, un sport magnifique et cruel", lâche Christian Prudhomme, le directeur du Tour. Parmi les coureurs, beaucoup sont encore traumatisés, à l'image de Thibaut Pinot. Tom Pidcock, impressionnant en descente, même à l'entraînement, juge pour sa part que les coureurs doivent "accepter les risques" qui "ne disparaîtront jamais totalement."

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