Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 07 juillet 2023 à 18h06
Retrouvez au fil de la soirée toutes les réactions des principaux acteurs du peloton après la troisième victoire de Jasper Philipsen, ce vendredi à Bordeaux lors de la 7eme étape. Le sprinteur belge avait du mal à réaliser d'en être déjà à trois victoires d'étape.
Jasper Philipsen (BEL/Alpecin-Deceuninck, maillot vert et vainqueur de l'étape)
J'espère que je vais continuer à enchaîner, c'est le but. C'est d'ores et déjà un Tour de rêve pour nous. Troisième victoire d'étape, je crois que l'on peut être fiers et très contents de la performance d'équipe. Tout se passe vraiment très bien et on continue d'essayer de faire de notre mieux pour essayer de saisir encore d'autres opportunités. Mais c'est vraiment un Tour de rêve. "Jasper le désastre" ? Non, je ne vais pas changer, je pense (rires) Non, ça, ce sont les petites choses. On peut en rigoler, on s'amuse bien. C'est très agréable de gagner dans une équipe où il y a en plus une bonne ambiance. On s'amuse vraiment beaucoup, tout se passe bien et on continue de prendre du plaisir. Ma dernière ligne droite ? On a vraiment très bien lancé le sprint. On était peut-être un peu trop tôt, mais j'étais content de voir que le "Cav" lance le sprint pour pouvoir le rattraper, et j'ai lancé toute l'énergie sur les 150 dernier mètres pour pouvoir le rattraper. C'était un peu chaotique, je n'ai pas voulu trop ralentir.
Bryan Coquard (FRA/Cofidis, 8eme et premier Français de l'étape)
Je connaissais l'arrivée. J'ai vécu cinq ans à Bordeaux, donc je savais que ce n'était pas très large et qu'on allait arriver très très vite, avec le vent de dos. Ca a répondu à mes attentes, je m'attendais à un final comme ça. J'avais dit aux gars ce matin que l'important était que je reste sur le vélo. Après, le résultat... On essaye de faire un beau sprint mais l'important, c'était surtout de ne pas chuter. Il y avait des vagues d'un peu partout, donc à la fin, c'était vraiment très stressant.
Tadej Pogacar (SLO/UAE Team Emirates, maillot blanc et 2eme du classement général)
Je suis toujours en train de suer (au moment de venir s'exprimer au micro), donc il faisait vraiment très très chaud. En plus, les cinquante derniers kilomètres ont été à bloc. Sur la première partie, c'était plus facile, plus relâché, mais sur le deuxième tronçon, il a fallu être vraiment concentré à cent pour cent car on était à fond. Dans la dernière heure, on a utilisé beaucoup d'énergie quand même, donc ce n'était pas facile. Mais aujourd'hui, c'était quand même un peu plus facile et par rapport à il y a deux jours par exemple, c'était plutôt une journée de repos. On a un peu géré, et c'était beaucoup moins d'efforts qu'hier (jeudi). Le groupe entier voulait une journée plus calme, j'espère que cela sera le cas aussi demain (samedi), parce qu'ensuite, il y aura une nouvelle étape difficile dans le Puy de Dôme. Il faudra être très fort et ce sera beaucoup d'efforts pour monter.
Vingegaard : "J'ai été surpris de mes jambes"
Simon Guglielmi (FRA/Arkéa-Samsic, combatif du jour)
C'était vraiment cool, c'était un peu long tout seul, mais quand il m'ont demandé si c'était ennuyeux ou plutôt plaisant d'être devant, j'ai répondu directement plaisant, parce qu'il y avait beaucoup de monde et j'ai l'impression que tout le monde me connaissait. Ils m'appelaient par mon prénom, c'est cool. Une star ? C'est vrai que je suis un coureur offensif, j'aime bien prendre les échappées. Après, je n'avais pas encore trop fait d'échappée comme ça, tout seul. D'habitude, il y a plus une petite chance de jouer l'étape, mais c'était quand même une bonne journée. Est-ce que je vais le payer ? On verra, je vais essayer de récupérer, mais j'espère que ça va partir assez tranquille. Monter sur le podium du Tour, si on m'avait dit ça il y a quelques années, j'aurais signé direct. Maintenant, je vais essayer de faire des échappées pour aller chercher autre chose que le prix du combatif.
Lilian Calmejane (FRA/Intermarché-Wanty-Circus, coéquipier de Biniam Girmay, 3eme de l'étape)
C'est un soulagement, parce qu'on sait qu'il a les jambes. Toute l'équipe travaille bien autour de lui, il y a eu deux sprints où malheureusement, la porte ne s'est pas ouverte. Aujourd'hui (vendredi), il avait les jambes pour lever les bras, mais le timing dans le sprint et la manœuvre de Philipsen l'a un peu gêné. Maintenant, il ne faut pas nourrir de regrets ni vivre avec le passé mais rester focus sur le sprint de demain (samedi). Il a montré qu'il avait les jambes pour gagner et il reste pas mal d'occasions, mais déjà, cette troisième place vient nous mettre du baume au cœur et récompenser le travail de l'équipe. Quand "Bini" est à cent pour cent, on sait qu'il peut battre n'importe qui, donc on est motivés et très contents.
Jonas Vingegaard (DAN/Jumbo-Visma, maillot jaune)
J'adore la chaleur. Mes meilleures journées l'année dernière, je les avais connues quand il faisait chaud. J'espère qu'il continuera à faire chaud pour le reste de ce Tour de France. Les jambes ? J'ai été surpris de mes jambes aujourd'hui (vendredi). En fait, je me sens mieux d'étape en étape. Je pensais que mes jambes seraient lourdes, mais ça s'est très bien passé, donc aucun problème aujourd'hui.
Pierre Latour (FRA/TotalEnergies, présent dans la dernière échappée)
On était revenus pas très loin de Simon (Guglielmi). Avec Nans (Peters), on s'est un peu chauffé mutuellement (rires) et puis on y est allé. On se connaît depuis le CCF, et on sait que quand on est tous les deux, on n'a pas d'arrière-pensée. Et on est à bloc jusqu'à la fin. Le peloton était quand même plus fort, mais ça fait plaisir d'être devant. Le final était plutôt vent favorable. Je me suis dit : "Tu as sorti le 56, ce n'est pas pour rien, bourrine ! (rires)" Après, je pense que je vais peut-être le payer demain (samedi), on verra bien (rires).
Source : France Télévision