Tour de France : C'est quoi une bordure ?

Tour de France : C'est quoi une bordure ? ©Icon Sport, Media365
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Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le dimanche 06 juillet 2025 à 14h22

Remco Evenepoel, Tim Merlier et Primoz Roglic ont notamment été victimes d'un coup de bordure sur la 1re étape du Tour de France, samedi, et ont perdu déjà de précieuses secondes. Mais qu'est-ce qu'une bordure ?

Ces dernières années, plusieurs coureurs, et pas des moindres, se sont fait piéger par des bordures sur le Tour de France. En 2018, Romain Bardet, Warren Barguil et Mikel Landa s'étaient fait avoir. Samedi, lors de la 1re étape du Tour 2025, Remco Evenepoel, Tim Merlier et Primoz Roglic se sont notamment fait avoir. Dimanche matin, avant la 2e étape, ils pointent à 49 secondes du leader, le Belge Jasper Philipsen, vainqueur au sprint à Lille , et à 39'' de Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard. Étonnant après une étape de plaine.

Le coup de bordure, une stratégie qui a toujours existé

3e de la Grande Boucle l'an dernier, Evenepoel, principale victime de cette étape inaugurale dans le Nord, a été piégé par un coup de bordure initié par Vingegaard et son équipe Visma-Lease a bike à 20 kilomètres de l'arrivée. Le Danois a profité du vent et occasionné quelques dégâts dans le peloton. « On était bien devant, bien groupés depuis le départ, et on s'est un peu endormis. J'avais l'impression que le peloton était assez calme, surtout après les 100 premiers kilomètres très tendus. L'atmosphère était un peu étrange et je croyais qu'on se dirigeait vers un sprint massif. C'est une grosse faute collective de notre part. On doit juste apprendre à éviter ça, et rester concentrés jusqu'au bout pour ne plus s'endormir », a reconnu le double champion olympique et champion du monde du contre-la-montre.

Une équipe profite du vent de côté pour piéger les concurrents

La formation du lauréat 2022 et 2023 s'est servie du vent arrivant de côté. Une stratégie qui a toujours existé. Cette fameuse bordure, c'est quoi exactement ? Quand le vent arrive de côté, une équipe, ou deux, peuvent se mettre à rouler très fort en éventail, en diagonale sur toute la largeur de la route, pour se protéger du vent un maximum. Cela étire du coup le peloton en file indienne et les coureurs piégés, davantage exposés aux rafales, doivent opérer un effort intense pour tenter de rester près des premiers. Et, si l'un de ces coureurs du peloton flanche, le groupe situé derrière est distancé et toujours exposé au vent. Il faut alors ramer pour essayer de recoller et ça peut ne pas suffire, comme c'est souvent le cas, et comme cela est survenu samedi. On pourrait encore avoir droit à des bordures ce dimanche lors de la 2e étape qui a débuté sous la pluie.

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