Pogacar : "Je comprends toutes ces questions"

Pogacar : "Je comprends toutes ces questions"©Media365

Aurélien CANOT, Media365, publié le lundi 12 juillet 2021 à 20h57

Interrogé lundi en conférence de presse sur ses performances sur ce Tour de France 2021, le maillot jaune Tadej Pogacar (22 ans) a avoué qu'il comprenait les questions qui se posent à son sujet. Des doutes qui n'agacent pas pour autant le jeune Slovène, à l'entendre.



Des sifflets au bord des routes, ses détracteurs qui crient déjà au dopage et des doutes nés presque naturellement de son début de Tour de France, pas loin d'être vertigineux, sa légère baisse de régime dans le Mont Ventoux mise à part. Tadej Pogacar (22 ans), très vite en jaune et sans réel rival, cristallise les interrogations. Et le cas du jeune Slovène vainqueur l'année dernière après avoir coiffé au poteau son compatriote Primoz Roglic, déjà hors-course lors de cette 108eme édition, fait débat. Pas de quoi offusquer ou blesser pour autant le vainqueur sortant. Lundi, lors de l'une des nombreuses conférences de presse qui s'est tenue lors de cette deuxième journée de repos, le leader du classement général a reconnu qu'il comprenait que ses performances amènent beaucoup de monde à s'interroger. Et cela ne l'énerve pas. « Je ne suis pas en colère. Ce sont des questions inconfortables car l'histoire du cyclisme n'a pas été rose, mais je comprends totalement pourquoi il y a toutes ces questions », a avoué Pogacar, assurant qu'il n'avait "pas préparé ses réponses" ("J'aime monter sur mon vélo et peu importe ce que ça implique, je l'accepte. ") et affirmant que s'il a choisi de ne pas rendre publiques ses données de performance, c'est uniquement pour ne pas faire le jeu de ses concurrents.

Pogacar : "Si je vois une opportunité, je la saisirai"

"Si tu partages tes données, ça peut influencer la tactique. D'autres équipes peuvent voir quelle est ta limite sur certains terrains", répond le leader de l'équipe UAE-Team Emirates, sans crier victoire, d'autant que se profilent les Pyrénées. Mais pas seulement. "Dans un mauvais jour, tout peut se passer. Les étapes 17 et 18 seront très difficiles, mais il peut se passer quelque chose de dramatique dès demain (mardi)", poursuit le Slovène, sa petite fringale de la semaine dernière encore à l'esprit. Comme une piqûre de rappel. "Sur le Ventoux, par exemple, j'étais à ma limite quand Jonas Vingegaard m'a attaqué, j'ai essayé de le suivre mais j'ai explosé, j'étais au-delà de mes capacités. J'ai dû me montrer un peu plus sur la défensive ces derniers jours, on verra comment je me sentirai dans les Pyrénées". S'il se sent bien, le vainqueur sortant jure qu'il tentera de nouveau d'assommer les autres prétendants au titre et d'écraser du même coup cette Grande Boucle : "Si je vois une opportunité, je la saisirai". Quitte à être un peu plus sifflé encore. "J'accepte les doutes mais je ne sais pas quoi dire. Tout ce que je peux faire pour répondre à ça, c'est parler avec mon coeur et dire que je viens d'une bonne famille qui m'a bien éduqué et ne m'a jamais appris à prendre des raccourcis." Il ne l'a d'ailleurs pas fait lundi.

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