Pinot : " Je suis mauvais "

Marie Mahé, Media365, publié le mercredi 20 juillet 2022 à 18h51

Dans cette dix-septième étape, Tadej Pogacar a signé une troisième victoire sur cette édition 2022. Le Danois Jonas Vingegaard reste en jaune, et a passé une journée plutôt tranquille. Découvrez les réactions des principaux acteurs de la course.

Tadej Pogacar (SLO/UAE Team Emirates) - Vainqueur de l'étape et maillot blanc

« L'équipe a très bien roulé, spécialement lorsqu'on prend en compte que nous n'étions que quatre. Gagner cette étape, c'est incroyable. Nous pouvons être fiers de notre travail aujourd'hui. Sans Majka, ni Stake Laengen, ni Bennett, ni Soler, on ne pouvait pas faire mieux que ça, et nous avons montré qu'on était capables de faire la course. Mikkel a été incroyable, il a imprimé un tempo comme s'il était grimpeur. Quant à Brandon, il a été bon pendant tout le Tour, mais il mérite une mention spéciale aujourd'hui. Je pensais attaquer davantage, mais c'était quand même une bonne journée, j'ai tout donné. Je voulais gagner pour l'équipe, et nous avons fait les bons mouvements. Demain, nous essaierons une autre stratégie. Je reste optimiste pour le reste du Tour et pour la victoire, je l'ai toujours été. »

Jonas Vingegaard (DAN/Jumbo-Visma) - Deuxième de l'étape et maillot jaune

« Je suis déçu de ne pas avoir réussi à gagner cette étape, mais aujourd'hui cette pente finale était très explosive et elle convenait beaucoup mieux à Tadej qu'à moi. Donc je n'avais pas grand-chose de plus à faire et il mérite sa victoire. Mais au final je n'ai pas eu de problème. Même si à un certain moment j'ai été isolé, je ne suis pas déçu. C'était une étape difficile et je ne perds que 4''. J'étais prêt à me battre. De leur côté, les UAE ont fait un très gros boulot avec Brandon McNulty et Mikkel Bjerg, c'est bien pour eux. Demain, j'espère que j'aurai bien récupéré. Je ne veux pas encore penser à la victoire, il y a encore des journées difficiles, bien sûr avec la montagne mais aussi le contre-la-montre »

Brandon McNulty (USA/UAE Team Emirates) - Troisième de l'étape et combatif du jour

« Mikkel Bjerg a pris un super relais sur la Hourquette d'Ancizan et au début de la montée à Val Louron. Ensuite, le plan c'était que je roule pendant 15 minutes à fond. Et pendant que j'attaquais, j'ai commencé à entendre que de plus en plus de coureurs étaient lâchés. Ensuite, je suis resté en tête plus longtemps que prévu. C'était un gros effort, mais ça s'est bien passé et je suis content d'avoir pu pour la première fois mener une grande étape de montagne du Tour de France. C'était très spécial. A 5 kilomètres de l'arrivée, je me suis dit que Jonas et Tadej allaient être sympas et qu'ils allaient me laisser gagner l'étape... mais j'ai réalisé qu'il n'y a pas de cadeaux dans ce sport ! Nous avons mis beaucoup de détermination dans notre course aujourd'hui. Nous avons roulé avec de l'émotion, pour les gars qui n'ont pas pu être au départ aujourd'hui. Il n'y avait rien de secret, on voulait durcir la course. Et demain, ce sera dur aussi. »

Geraint Thomas (GBR/Ineos Grenadiers) - Quatrième de l'étape

« Ca allait mais les jambes n'étaient pas aussi bonnes que dans les Alpes. Je n'étais pas au top aujourd'hui. J'ai préféré monter à mon rythme plutôt que de prendre le risque d'exploser et de perdre encore plus de temps. Pogacar a mérité cette victoire. »

Romain Bardet (FRA/DSM) - Sixième de l'étape et premier Français

« On avait un plan pour essayer de rebondir, donc on voulait absolument être dans l'échappée et on a bien exécuté le plan car on était trois grimpeurs dans l'échappée. Mais ça m'a beaucoup coûté pour revenir en haut parce que, quand j'ai essayé d'y aller au pied, j'ai bien vu qu'ils ne me laissaient pas partir. J'entendais "Bardet" dans le peloton. Si je voulais être devant, il fallait que je mette une attaque sèche à 2 kilomètres et cet effort m'a beaucoup coûté. J'ai mis 30, 40 kilomètres à récupérer. Je n'étais pas super aujourd'hui. Mais j'ai survécu. J'ai eu du plaisir à être devant mais c'était tellement dur... Rebondir, c'est plus difficile à faire qu'à dire. Il y avait l'envie. De toute façon c'était quitte ou double aujourd'hui, j'ai pris un coup d'avance et j'ai essayé de faire ma course, ça fait 15 jours que je subis. »

David Gaudu (FRA/Groupama-FDJ) - Septième de l'étape

« Je remercie Valentin (Madouas). Sans lui, je ne suis pas grand chose. Il m'a trainé toute l'avant-dernière montée avec Thibaut (Pinot), il m'a traîné dans la vallée et m'a traîné dans la dernière montée. Et rien que pour ça, je n'ai pas le droit de lâcher dans la tête. C'est le mental qui tient. Je me blinde dans la tête de bonnes émotions pour essayer de tenir parce que j'ai mal aux pattes, je suis à fond tout le temps, tout le temps. Je suis allé au rupteur. C'est ma tête qui dirige et qui me dit : "Tu n'as pas le droit de lâcher, tu n'as pas le droit de lâcher". Et ça fonctionne. »

Valentin Madouas (FRA/Groupama-FDJ) - Treizième de l'étape

« Cela a été une journée vraiment très difficile, on a beaucoup souffert. David (Gaudu) n'était pas dans une excellente journée, alors on a essayé de gérer au mieux nos ascensions. On a donné le maximum, on n'a aucun regret à avoir. Je pense qu'on est à notre niveau. Les trois (premiers) au classement général sont trop forts, tout simplement, et derrière on joue le Top 5. Pour l'instant, on est dans nos objectifs et on fait un très beau Tour de France. J'avais bien récupéré d'hier, j'étais presque déçu de n'avoir pas eu ces jambes hier. Une journée comme aujourd'hui, où il fait un peu plus frais, les sensations étaient bien meilleures. »

Thibaut Pinot (FRA/Groupama-FDJ) - 31eme de l'étape

« Je suis mauvais, je ne suis pas bon, je n'ai rien pu faire, je suis déçu. J'ai essayé de donner un coup de main à David (Gaudu). Il me restait une mini cartouche pour rentrer sur un petit groupe. Mais pour moi, c'est vraiment décevant. Il manque plein de choses, je suis tellement loin de mon niveau. Personnellement, c'est compliqué et je sens que je n'apporte rien à l'équipe, donc pour moi c'est dur. »

Wout Van Aert (BEL/Jumbo-Visma) - 50eme de l'étape et maillot vert

« Je n'avais peut-être pas mes meilleures jambes aujourd'hui. En tout cas je n'ai pas pu faire mieux. Les UAE ont été très forts, ils voulaient vraiment frapper un grand coup aujourd'hui. Je trouve que Mikkel Bjerg a fait un super travail, il est à un bien meilleur niveau qu'au début du Tour, il m'a impressionné. Après tout, quand j'ai été lâché, je pense qu'il n'y avait plus que les 15 premiers du classement général, à peu près. En tout cas Jonas a très bien réussi à défendre sa position, ça s'est bien passé. Pour le maillot vert, on m'a dit que c'était mathématiquement réglé. Donc maintenant, je n'ai plus qu'à rester sur mon vélo ! »

Simon Geschke (ALL/Cofidis) - 58eme de l'étape et maillot à pois

« Porter ce maillot, c'est la meilleure motivation pour continuer d'attaquer. Ce n'était ni une bonne ni une mauvaise journée : j'ai pris des points, mais j'espérais en prendre davantage pour continuer d'exister au classement avec les coureurs du général, qui se rapprochent. C'était un peu frustrant de rater l'occasion de prendre des points sur un saut de chaîne. L'équipe a été incroyable pour réussir à me lancer dans l'échappée. J'espère que j'aurai encore une bonne journée demain. Ce serait énorme pour moi de remporter ce maillot à pois. Maintenant, je me donne 50 % de chances, cela dépendra si les leaders du général se disputent l'étape demain. En tout cas j'ai fait tout ce que j'ai pu pour chasser les points. Il va falloir être chanceux demain, et que je prenne l'échappée... sinon, ce sera difficile. »

Sources : Site officiel du Tour de France et AFP.

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