Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 05 juillet 2021 à 18h31
Autant en rire pour ses adversaires, ou au moins prendre l'écrasante domination de Tadej Pogacar avec un certain détachement... C'est le credo d'Enric Mas, qui a trouvé une petite phrase lourde de sens pour résumer la course.
Enric Mas résume le sentiment général d'une formule plutôt bien sentie : "Tadej Pogacar a couru comme si on n'existait pas." Et pourtant, l'Espagnol de Movistar réussit une excellente première semaine, sixième à 29 secondes de la troisième place de Rigoberto Uran (EF Education - Nippo). Mais à 5'47", donc, de Pogacar... Et encore, Mas répondait à une question à propos de la montée vers Tignes dimanche, sans insister sur la journée de samedi où le Slovène s'était montré encore plus écrasant.
Pogacar n'attaquera "probablement pas à chaque étape"
"On est tous plus ou moins dans le même temps, il y aura une grande bataille pour le podium", poursuit celui qui devient le principal et dernier espoir de l'équipe espagnole, après la chute de son leader Miguel Angel Lopez. "Ce sera beau pour les spectateurs, n'importe quel coureur peut avoir une mauvaise journée..." On l'a compris, et l'Espagnol de 26 ans nous le confirme : ce n'est malheureusement pas la lutte pour la première place qui sera captivante lors des deux dernières semaines de course...
"C'était ma première semaine la plus folle, reprend-il, heureux de son début de Tour. Il y a eu beaucoup de chutes pour commencer, puis les fortes chaleurs vendredi lors de l'étape marathon, et enfin ces deux jours de pluie et de froid qui ont beaucoup influé sur le classement général..." Pogacar, lui, assurait dimanche qu'il n'avait "pas tué le Tour" : "La route est encore longue, tout peut arriver. J'ai créé un écart, peut-être que quelqu'un d'autre en fera de même. Il va falloir défendre ce maillot jaune, je n'attaquerai probablement pas à chaque étape de montagne." Nous voilà tous rassurés.