Madiot pousse un nouveau coup de gueule

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Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le mardi 13 juillet 2021 à 09h53

Marc Madiot, le manager de l'équipe Groupama-FDJ, a poussé un nouveau coup de gueule en marge du Tour de France.

Alors que le Tour de France entame sa dernière semaine mardi avec la 16eme étape reliant le Pas de la Case à Saint-Gaudens sur 169 kilomètres, Marc Madiot a poussé un nouveau coup de gueule. Le manager français de l'équipe Groupama-FDJ avait déjà nettement haussé le ton au début de l'épreuve après de nombreuses chutes. Cela avait nourri les conversations et suscité un gros débat.

Madiot : « Jouer à se faire peur, ça fait désormais partie du jeu »


Deux semaines plus tard, le patron de la formation tricolore a effectué une nouvelle sortie virulente. Dans un entretien accordé au Parisien, Madiot a commencé par citer les responsables des trop nombreuses chutes selon lui : « Les organisateurs, les coureurs, les équipes, vous, les médias. Jouer à se faire peur, ça fait désormais partie du jeu. » L'ancien coureur en a assez, la situation n'évolue pas depuis de nombreux mois et il a rappelé l'accident de Fabio Jakobsen en 2020. « L'année dernière en Pologne, il y en a un, Fabio Jakobsen, qui a failli y rester. Quelles conséquences en a-t-on tirées ? Aucune. J'ai un mec, Ignatas Konovalovas, qui vient de passer dix jours à l'hôpital après sa chute. Mais comme ce n'est pas une star ou un Français, tout le monde s'en fout », lâche Marc Madiot.

« La violence de ce Tour m'effraie »


Pour le boss de Groupama-FDJ, « il y a presque un tiers du peloton qui s'est déjà cassé la figure » sur le Tour de France 2021. « La violence de ce Tour m'effraie : un coureur a une chance sur trois de se blesser, est-ce acceptable ? », questionne Madiot qui pointe le problème des oreillettes. « On ne peut pas limiter le problème à une histoire d'oreillettes ou de qualité des routes », clame le Français qui a des idées pour améliorer les choses. « Il y a des bouts de solution », dit Madiot qui regrette pourtant que rien n'évolue parce que « le pouvoir politique sportif est très faible ». « Je ne veux pas être celui qui dira à la femme d'un coureur que son mari est mort (...) Si un jour, il y a un drame, on sera tous coupables (...) Les alertes, on les a, conclut-il cette fois. Est-on plus bête qu'ailleurs ? »

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