Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le jeudi 07 juillet 2022 à 11h28
A l'arrivée de la 5eme étape du Tour de France ce mercredi, Florian Sénéchal déplorait les conditions de sécurité. Le champion de France estime que les coureurs se retrouvent systématiquement en danger.
Tous les ans on entend la même rengaine, prudence sur le bord de la route du Tour de France. Malgré les recommandations des organisateurs et les rappels à l'ordre des coureurs en personne, rien n'y fait. Les comportements inconscients sont légion et si parfois des accidents sont évités, ce n'est pas toujours le cas. Ce mercredi durant la 5eme étape, la redoutée des pavés menant le peloton de Lille à Arenberg Porte du Hainaut, deux cyclistes ont lourdement chuté à cause d'un imprudent filmant le passage d'un groupe de concurrents. Des images rappelant le triste précédent de la première étape de l'édition 2021. En l'occurrence, le malheureux Daniel Oss (TotalEnergies) en a fait les frais.
Percutant l'imprudent de plein fouet, l'Italien a voltigé de manière spectaculaire et impacté également Michael Gogl (Alpecin-Deceuninck). Verdict: les deux hommes ont jeté l'éponge pour la suite du Tour. "Les examens complémentaires ont mis en évidence une fracture d'une vertèbre cervicale nécessitant une immobilisation pour quelques semaines" avait informé la formation TotalEnergies au sujet de l'Italien. Quant à l'Autrichien, le constat est encore plus grave. Il souffre d'une fracture de la clavicule, du bassin et de l'os iliaque. Des blessures nécessitant une intervention chirurgicale à l'hôpital d'Herentals en Belgique a communiqué ce mercredi son équipe.
"C'était un peu le bordel, niveau sécurité c'était limite"
A l'arrivée de cette étape de l'enfer du Nord qui n'a pas souvent aussi bien porté ce nom, Florian Sénéchal déplorait lui aussi des conditions de sécurité précaires. "C'était un peu le bordel, niveau sécurité c'était limite. (...) Des voitures qui nous doublent et s'arrêtent en plein pavés on ne pouvait pas passer c'était un peu limite. Y'a que les gens dans les voitures qui sont en sécurité aujourd'hui" a notamment confié le champion de France dépité et le visage encore taché de terre et de poussière. Outre les spectateurs, les coureurs ne sont donc pas à l'abri d'autres dangers émanant pourtant de véhicules pleinement impliqués dans la course. Ces nouveaux épisodes ne sont donc pas prêts d'apaiser la nervosité régnant au sein du peloton. Le Suisse Stefan Küng (Groupama-FDJ) a notamment attrapé un autre cycliste par le casque lors de la 2eme étape, par crainte d'un drame.