La spectatrice à la pancarte jugée en octobre

Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 02 juillet 2021 à 13h51

A l'origine d'une chute massive lors de la première étape du Tour de France, la spectatrice à la pancarte, placée en garde à vue mercredi, comparaîtra devant la justice au mois d'octobre.

Devenue tristement célèbre le week-end dernier pour avoir provoqué un grave accident lors de la première étape du Tour de France entre Brest et Landerneau, la spectatrice à la pancarte « Opi et Omi » (« Papi et mamie » en allemand) devra comparaître devant la justice le 14 octobre prochain. "La prévenue comparaîtra à l'audience du tribunal correctionnel de Brest du jeudi 14 octobre 2021 à 13h30", apprend-on dans un communiqué  du procureur de la République de Brest Camille Miansoni, qui indique également que la jeune femme  avait été "présentée au parquet de Brest à l'issue de sa garde à vue." Une garde à vue débutée mercredi et qui s'est prolongée de 24 heures pour cette résidente du Nord-Finistère âgée de 30 ans, qui s'était présentée d'elle-même à la gendarmerie de Landerneau, alors qu'elle était recherchée depuis le week-end dernier.

"Ne pas procéder à un lynchage médiatique"

Et si l'organisation de la Grande Boucle a finalement décidé de retirer sa plainte pour "apaiser les choses" l'association suisse Cyclistes professionnels associés a bien porté plainte contre la jeune femme, placée en garde à vue pour "mise en danger d'autrui par manquement délibéré à une obligation de prudence et de sécurité", ainsi que pour "blessures involontaires avec incapacité n'excédant pas trois mois", alors que plusieurs coureurs avaient été contraints d'abandonner suite à chute massive.  Elle "a un sentiment de honte, de peur face aux conséquences de son acte, elle se dit angoissée par le retentissement médiatique de sa bêtise", confiait le procureur jeudi, expliquant qu'elle "a mis du temps à réaliser ce qui s'était passé" et "ne s'est pas rendu compte de son erreur." Nicolas Duvinage, commandant du groupement de gendarmerie de Brest, déclarait lors du même point-presse qu'il était "important de garder la tête froide sur cette affaire", la spectatrice mise en cause ayant "des fragilités personnelles. Il convient de ne pas procéder à un lynchage médiatique ou sur les réseaux sociaux", alors que le compte de la gendarmerie avait "reçu plus de 4 000 commentaires, certains parfois utiles, d'autres beaucoup moins, frisant même l'appel à la violence."

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